Vous connaissez Two Man Sound ? Ce trio belge (dont faisait partie Lou des Hollywood Bananas) ensoleillait les ondes belges dans les années 70 avec des tubes arrosés à la sauce brésilienne comme Charlie Brown ou Disco Samba. Si nous vous parlons de nos trois Bruxellois, c’est parce nous pensions nous retrouver face à ce type de morceaux festifs et décalés en plaçant le CD de Take me to Rio dans notre chaine-hifi, ce qui n’est au final pas tout à fait le cas.
Take me to Rio, Ultimate Hits made in the Sound of Brazil de son nom complet est un projet imaginé par les Berman Brothers. Les deux frères sont connus pour avoir réalisé Rythms del Mundo, centré lui sur la musique cubaine, ainsi que l’humoristique reprise de Who let the Dogs out. Hommage vibrant à ce magnifique pays pour les uns ou coup marketing suivant la mode des J.O pour d’autres, nos deux frères nous proposent, sur ce disque, de redécouvrir quelques grands classiques pop atemporels remodelés à la sauce Brésilienne.
Le programme varié de cette compil a de quoi faire saliver avec, entre autres, des artistes comme Outkast, Bryan Ferry, Moloko, Blondie ou encore Grandmaster Flash. Avant de commencer leurs multiples collaborations, les Berman Brothers ont voulu s’imprégner de la musique brésilienne, arpentant les bars et autres clubs branchés de Rio. Pour donner encore plus d’authenticité à leur projet, ils ont engagé la crème des musiciens Brésiliens.
Le résultat est dans l’ensemble assez positif. Les arrangements d’une bonne partie des morceaux apportent de nouvelles touches intéressantes, voir surprenantes comme sur The Message de Grandmaster Flash. Des morceaux déjà festifs comme Hey Ya d’Outkast ou I Like to Move It rayonnent encore plus grâce à des arrangements, parfois discrets, mais efficaces. D’autres comme The Time is Now de Moloko ou Love is The Drug de Roxy Music gagnent un côté Lounge assez reposant.
En parlant de chansons relaxantes, la reprise de Heart of Glass de Blondie est assez surprenante, le genre de titre qu’on a envie de réécouter tout en ne parvenant pas à totalement apprécier les nouveaux arrangements. Tout n’est donc pas parfait et la dernière partie de l’album est à notre goût moins bien réussi (à l’image du tube Sex Bomb qui perd de son Mojo) ou moins surprenant (comme Samba Da Lua ou Iko Iko).
Malgré ces quelques défauts, Take me to Rio est dans l’ensemble un bon album, presque indispensable pour accompagner vos soirées de feu en cette deuxième partie de vacances. On aurait tort de s’en priver, non ?