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    Nevermore à la Balsamine

    D’après La Poule d’eau de Stalislaw Ignacy Witkiewicz, mise en scène de Nicholas Luçon avec Chloé De Grom, Bernard Graczyk, Vincent Lecuyer, Andreas Perschewski, Hélène Rencurel

    Du 10 au 19 novembre à 20h 30 à la Balsamine

    Pour l’aider à devenir « Grand », la poule d’eau demande à son amant Edgar Walpor de la tuer , non sans réticence, celui-ci la tue, un petit garçon apparaît alors en quête de parents, et rapidement se formera autour d’Edgar un microcosme, grotesque et vulgaire . Edgar est vide, se cherche mais ne contrôle rien, Tadzio le petit garçon rêveur se pose des questions métaphysiques et s’oppose en vain à une société en pleine déliquescence. Les obsessions de chacun , rebondissements retours et métamorphoses de la poule d’eau se suivent, annonciatrice de l’explosion finale .

    Quelle bonne idée que Nicholas Luçon a eu de nous offrir cette adaptation de La Poule d’eau de Witkiewicz.

    Cette pièce est représentative de l’oeuvre de Stanislaw Ignacy Witkiewicz, Witcacy pour les intimes. Un précurseur du théâtre absurde, les réflexions de Witkacy sont existentialistes. Si chaque être humain est unique , se distingue des autres , l’homme reste sans réponse devant le grand mystère de l’existence. Pour lui, ni la religion qui est morte , ni la philosophie ne peuvent répondre aux vraies questions de l’existence, de l’homme et de la société. Il se rapproche en cela des idées de Nietzsche mais sans l’idée de surhomme. Alors il ne lui reste plus qu’un sentiment d’angoisse métaphysique. Sentiment d’angoisse dans un monde qui n’a pas de sens et dont « la sphère du bien et du mal est la plus relative de toute les sphères de la réalité ».

    La scène est épurée, laissant le public se concentrer sur le jeu d’acteur. On est pris de la première à la dernière seconde par l’histoire. Une mention spéciale en dehors du metteur en scène Nicholas Luçon , va à Chloé De Grom qui interprète la poule d’eau, une jeune actrice à suivre…

    Dépêchez vous d’aller voir cette pièce , elle n’est à l’affiche que jusqu’au 19 novembre , vous ne le regretterez pas.

    Copyright photo : Estelle Rullier

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