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    Les « Nerve » à vif

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    Nerve

    d’Henry Joost et Ariel Shulman

    Thriller

    Avec Emma Roberts, Dave Franco, Emily Meade

    Sorti le 5 octobre 2016

    A presque 18 ans, Vénus (Emma Roberts) est une fille comme les autres. Plongée dans les réseaux sociaux comme dans la vraie vie, elle découvre un jour un tout nouveau jeu de défis online : Nerve. Grâce aux données qu’elle a publiées sur la toile, ce « cap ou pas cap » des temps modernes la fait toujours aller plus loin. Pourtant, ce jeu n’est pas sans conséquences et très vite, la fiction prend le pas sur la réalité. Game Over ?

    Des pom-poms girls aux premiers amours, de la fureur de vivre à American Pie, les States ont toujours eu une fascination cinématographique pour la jeunesse. Avec ses jeunes premiers et ses images aussi lisses qu’un clip de Beyoncé, Nerve ne déroge pas aux règles du genre. Mais, il est bien loin le temps des rires et des chants. La boum est finie, place au teen movie 2.0, sombre et survolté.

    Car, si le duo Roberts/ Franco (respectivement « la nièce de Julia » / « le frère de James ») et l’ensemble du casting sont plutôt efficaces, c’est surtout l’intrigue sous amphét’ qui booste le spectateur. On passera au-dessus des quelques incohérences scénaristiques pour s’offrir un moment de cinéma virevoltant et un brin voyeur (mais soyons honnêtes, on adore ça).

    Nerve dégage une énergie hors du commun et arrive même à faire réfléchir les ados sur l’importance de garder le contrôle de sa vie virtuelle.

    Cynique et drôle, critique sans diaboliser, gonflé à bloc sans être stupide, Nerve est tout simplement taillé pour la génération Y (et plus si affinités). Un film qui, loin d’être prévisible, n’est que le reflet d’un monde pas si éloigné du nôtre. L’œuvre d’une génération rongée par le culte de l’image. Ou quand Hunger Games rencontre Tron. Smells like teen spirit !

    Elise Voillot
    Elise Voillot
    Journaliste du Suricate Magazine

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