scénario et dessin : Bertschy
éditions : Dupuis
sortie : janvier 2015
genre : Humour, gags
Bienvenue dans ce quinzième tome pour suivre les tribulations de Nelson, petit diablotin facétieux certes, mais absolument ingrat et épouvantablement odieux. On l’accompagne durant ses vacances, la rentrée et une partie de l’année, avec son nouvel ami « canard poissard », un jeune scout aussi maladroit que malchanceux dans une série de péripéties digne des plus grandes expéditions ratées de tous les temps. On retrouve aussi Floyd, le chien, tout aussi empoté, un peu idiot, poursuivi par la guigne et la cible d’une partie des mauvais tours de Nelson quand il n’y est pas lié sans en être vraiment conscient, lorsque ceux-ci sont destinés à rendre la vie infernale à Julie, leur maîtresse. On a quand même un peu de peine pour elle, incapable de tenir en laisse un Nelson exaspérant au possible et qui met ses nerfs à très rude épreuve. Mais comme on pouffe de rire toutes les cinq minutes, en définitive, on oublie vite son malheur.
Nelson est une recette qui marche ! Les gags sont courts, nets et précis. Avec ce format d’un gag par ligne, donc quatre par planche, on n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer et on arrive au bout de l’album trop vite en fin de compte. On se délecte à chaque page de cet humour potache et impertinent délicieusement irrévérencieux. Ce sont des blagues que l’on connaît pour la plupart mais la chute en est toujours inattendue et hilarante. Si cette franchise fonctionne aussi bien malgré les années qui passent, c’est parce qu’il trouve un écho en nous. Qui n’a jamais rêvé d’être un mauvais garnement et de faire de sales coups, juste pour rire, à cet âge où l’on ne comprend pas encore que chaque acte à une conséquence… et où l’on ne risque pas de punition bien lourde ? Chacun de nous est un petit Nelson qui sommeille paresseusement attendant de tenter sa chance dès que l’occasion se présentera ! A partir du moment où l’on sait couvrir ses arrières bien sûr.
Souhaitons que Bertschy fasse encore preuve de cette imagination débordante à l’avenir parce que le politiquement incorrect, c’est vraiment trop bon… et franchement libérateur !