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    La Mort de Staline : Intégrale chez Dargaud

    la mort de staline integrale couverture

    scénario: Fabien Nury
    dessin: Thierry Robin
    éditions: Dargaud
    sortie: 22 août 2014
    genre: Historique, intégrale

    5 mars 1953, Jospeh Staline, petit père des peuples, est victime d’une attaque cérébrale. Lavrenti Beria, membre du comité central du Parti Communiste, est appelé sur place. Il a du mal à cacher son excitation et interdit à la garde d’appeler un médecin. Les autres membres du comité arrivent à la demeure de Staline. Tout le monde tremble de peur et personne ne veut assumer aucune responsabilité concernant les soins à lui administrer. Quelques temps auparavant, Staline a fait arrêter des médecins juifs soupçonnés d’un complot imaginaire contre le parti. La période est peu propice pour trouver un praticien. Staline gît pendant des heures dans son urine avant qu’ils ne prennent la décision d’établir une liste de médecins au-dessus de tout soupçon.

    Voilà le climat dans lequel débute l’histoire et c’est loin d’être terminé. De l’agonie de Staline à la nouvelle prise de pouvoir en passant par ses funérailles, tout n’est que jeux de dupes, lâcheté et chantage, dans le plus grand grotesque. L’intégrale, La mort de Staline, est composée de deux chapitres : agonie et funérailles. Le thème principal est bien entendu la mort de Staline, mais aussi les jeux de pouvoir et la construction du communisme à n’importe quel prix.

    Les auteurs se sont bien documentés mais ce n’est pas purement historique. Le récit reste une fiction qui gravite autour de faits bien réels. Par exemple, Fabien Nury adoucit certains caractères des membres du comité pour en renforcer d’autres. Beria est le parfait salaud de l’histoire, ce qu’il était sans aucun doute puisqu’il était reconnu pour être un violeur en série, mais ce n’est pas pour cela que les autre membres étaient blancs comme neige.

    Par contre, le fait que les membres du comité aient laissé agoniser Staline dans sa pisse est totalement véridique. L’anecdote d’introduction qui traite du concert rejoué pour Staline est également vraie. Ce sont toutes ces petites choses qui nous démontrent que les auteurs ont parfaitement su jouer avec l’Histoire pour rendre le sujet et les personnages captivants.

    En ce qui concerne le dessin, le style caricatural sert à accentuer la personnalité des protagonistes. Ils ressemblent plus aux caractères que les auteurs leur ont prêtés qu’à leurs traits réels.  On ne s’attardera pas plus sur le reste des qualités techniques qui sont de bonne facture mais sans plus.

    En définitive, c’est un bon ouvrage qui retranscrit, avec une certaine dérision, l’ambiance glauque et malsaine qui circulait autour du décès de Staline.

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