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    Monsieur Link, une rafraichissante relecture du mythe du Big Foot

    Monsieur Link
    de Chris Butler
    Comédie, Aventure, Animation
    Sorti le 10 avril 2019

    Après le succès de Kubo et l’armure Magique, les studios d’animation Laika se lancent dans une nouvelle aventure, celle de Monsieur Link aka le mythique Big Foot. 

    Incarné par Zach Galifianakis, Monsieur Link se présente comme unique représentant de son espèce. Âme esseulée du fin fond des forêts d’Amérique du Nord, il approche l’excentrique (et égoïste) explorateur Sir Lionel Frost (Hugh Jackman) pour l’aider à retrouver ses cousins éloignés (dans les deux sens du terme), les Yétis. Une opportunité en or pour le spécialiste des mystères et des mythes : s’il prouve l’existence du Big Foot, il pourra intégrer la ligue des grands explorateurs, club très select et conservateur qui l’a toujours rejeté et moqué. Accompagnés par Adelina Fortnight (Zoe Saldana), une aventurière au caractère bien trempé, le trio improbable se lance dans un long périple pour atteindre l’Himalaya.

    Si les thématiques abordées (quête d’identité, amitiés invraisemblables) et le format (odyssée à travers le monde) ne présentent pas d’originalité, Monsieur Link reste un très bon divertissement, agréable à l’œil. Les producteurs n’ont pris aucun risque en s’offrant des têtes d’affiche : en jetant leur dévolu sur Hugh Jackman pour le rôle de l’explorateur mégalo, il semble avoir été taillé sur mesure pour l’acteur aux multiples talents. Son obsession pour les créatures « étranges » et ses chansonnettes ponctuelles nous poussent à le comparer à PT Barnum, le greatest showman en recherche de « freaks ». Gags parfois très enfantins dus à la naïveté de Monsieur Link, ce Big Foot au grand cœur fait tout de même fondre le nôtre.

    Monsieur Link a, finalement, l’étiquette d’un film (très) familial mais se dote de messages sous-jacents politisés : patriarcat, bourgeoisie, conservatisme (représenté par la ligue des explorateurs) VS progressisme porté par Sir Lionel Frost. Nous saluerons également le choix du personnage d’Adelina Fortnight, qui ne sert pas de love interest au protagoniste principal et décide de mener ses propres aventures. Bref, avec une bonne petite dose de féminisme, c’est rafraichissant et on dit oui !

    Uyen Vu
    Uyen Vu
    Journaliste du Suricate Magazine

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