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    Miradas de Mujeres, dialogue entre deux femmes artistes aux MRBAB

    Du 14 octobre 2022 au 12 février 2023, les Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique (MRBAB) accueillent en leur sein les œuvres de papier de la talentueuse artiste belge Isabelle de Borchgrave, écloses de sa rencontre coup de cœur avec l’héritage de Frida Kahlo. Alors à vos valises, et direction Mexico camarades ! Parce que Miradas de Mujeres (« Regards de femme » en français), s’annonce d’emblée comme une nouvelle occasion de se plonger dans l’univers coloré de Frida, et ce à travers le prisme du regard non moins bariolé et joyeusement baroque d’Isabelle de Borchgrave.

    Encore l’œuvre d’une Fridamania ?

    Miradas de Mujeres, encore une nouvelle exposition sur Frida Kahlo ? Chouette me direz-vous. Est-il d’ailleurs encore nécessaire de présenter le mythe Frida ? Célèbre de son vivant, la femme et l’artiste n’a toutefois jamais été plus célèbre qu’aujourd’hui, presque 70 ans après sa mort. Ah, ce fameux mythe de l’artiste maudit(e) ! D’ailleurs, pour la petite anecdote, savez-vous qui a redécouvert et remis sur le devant de la scène notre héroïne mexicaine au début des années 2000 ? La renommée Madonna, suivie de peu par l’illustre styliste John Galliano, grisé par les robes traditionnelles Tehuana, remises jadis au goût du jour par Frida. Et on ne vous parle même pas de ses jupons aux revers brodés de mots érotiques franchement peu catholiques… Évidemment, nous, on adore !

    Mais la question se pose : après les deux récentes expositions immersives consacrées à l’artiste, que peut encore nous proposer Bruxelles d’innovant sur la légendaire artiste avec Miradas de Mujeres ? D’autant qu’à chaque nouvelle exposition sur Frida Kahlo, la peur se fait sentir. Parce qu’aujourd’hui tout le monde sait qui est Frida, mais qui la connaît vraiment ? La « Fridamania » a pris une telle ampleur que son visage, sa douleur, son œuvre, et le message qui lui incombe, sont parfois détournés et lissés au profit d’un phénomène de mode purement commercial. D’ailleurs, l’artiste est aujourd’hui sur tous les T-shirts, sacs, bijoux, pin’s, posters… Mais restez, vous ne serez pas déçu(e), parce que vous verrez que sous le prisme des créations d’Isabelle, Miradas de Mujeres promet un regard original, innovant même, sur la personnalité et l’œuvre de Frida, ainsi que sur les amours et les objets qui ont parsemé sa vie.

    La rencontre explosive de deux artistes libres et pluridisciplinaires

    C’est très bien tout ça, me direz-vous, mais Isabelle de Borchgrave, qui est-elle ? Et quelle relation entretient-elle avec Frida ? Isabelle (1946-) est une artiste contemporaine multidisciplinaire belge de renommée mondiale. Elle est à la fois sculptrice de papier, mais aussi peintre, passionnée d’histoire, de mode, de textile et de design. Bref, à l’image de Frida, Isabelle est une artiste entière, libre, passionnée et touche-à-tout. Elle commence à concevoir des costumes en papier en 1994 lorsque, au détour d’une exposition au MET, elle est foudroyée par une robe du XVIIIe siècle – devenue son époque de prédilection – jaune, comme le soleil de Mexico. Pour la « capturer », plutôt que de s’outiller de son appareil photo, elle privilégie sa mémoire, et décide, à son retour, de la reconstituer à l’identique mais version papier ! Franchement, quoi de plus XVIIIe que cette dinguerie de trompe-l’œil ? La mode est lancée. Et d’ailleurs, la mode, l’artiste s’évertuera à la représenter toute sa vie en exploitant le papier sous toutes ses coutures.

    Ce que nous propose Miradas de Mujeres, c’est le récit, en dialogue, de deux histoires parallèles, contées dans un va-et-vient. Celle de Frida, et celle d’Isabelle. Tel un morceau pour piano à quatre mains enchevêtrées, l’exposition nous présente le regard d’une artiste femme sur une autre artiste femme. Il s’agit bien sûr d’une rencontre fictive, puisque les deux femmes ne se sont jamais entrevues, l’une étant décédée peu de temps avant la naissance de l’autre. À l’origine du projet, il y a quelques années, un homme contacte Isabelle de Borchgrave pour une demande particulière. Étant en possession d’une collection de pas moins de 300 photographies en sépia de Frida, il souhaite les exposer à Venise. Pour l’occasion, il ambitionne de présenter une série de robes de l’artiste, qu’il souhaite voir recomposées en monochrome, comme extirpées de leurs images initiales. Et c’est là qu’Isabelle rentre en jeu ! D’abord partante, puis sceptique face au revirement d’avis du collectionneur, la réponse de l’artiste qui s’intéresse dès lors à Frida est irrévocable : « Frida, je ne veux pas la laisser en noir et blanc ». S’en suit une longue entreprise faite de couleurs et de papiers, sans but si ce n’est le plaisir de (re)créer l’artiste et son univers sur l’assise de son propre regard, et ce à partir des images, des lectures et de son voyage au Mexique. La suite qui nous mène à Miradas de Mujeres, comme d’ordinaire, est une affaire de rencontres et de hasards stupéfiants…

    « Pour créer son paradis, il faut puiser dans son enfer personnel. »

    Dans cette reconstitution toute en papier de la « galaxie Frida » qui excite et caresse les sens, la douleur est évidemment présente et latente du début à la fin du parcours. Celle-là même qui est à l’origine de l’inspiration de l’artiste – une douleur qu’elle aura transcendé toute sa vie, au travers de son art, de ses couleurs, de son amour et de sa soif de vivre vite et fort. Alors, en guise de prélude, et dans le respect chronologique des évènements de la vie de Frida, la première œuvre à laquelle nous sommes confronté, et qui nous frappe le plus, raconte cette douleur et nous érafle. Plongée dans le noir, la seule installation monochrome reconstitue, entièrement en papier et avec exactitude, une photographie notoire en sépia de Frida, capturée peu de temps après l’une de ses quelques 32 opérations chirugicales. Assise dans une chaise roulante, les cheveux longs détachés, vêtue d’un pantalon et d’une chemise sombres, l’artiste, les yeux fatigués, regarde au loin, une cigarette encore fumante à portée de ses doigts. La situation est anachronique : plus qu’une simple prouesse de reconstitution en papier, le trompe-l’œil est parfait, l’image semble prendre vie en trois dimensions. Ou plutôt Frida parait directement extirpée de l’image, comme le souvenir d’un moment pris sur le vif auquel on souhaiterait redonner corps, matière et vie. En plissant les yeux, on pourrait presque percevoir la fumée s’échapper de la cigarette factice. Dans cette exposition, promesse d’un véritable jardin d’Éden à arpenter, c’est pour autant la seule œuvre de pure noirceur qui raconte à la fois l’origine de la vocation artistique de Frida, et la genèse de cette exposition puisque, nous l’avons évoqué, c’est en noir et blanc qu’Isabelle (re)découvre Frida.

    Isabelle de Borchgrave, installation, s.d. MRBAB, Bruxelles. ©L. Segard et photographie sépia de Frida Kahlo, s.d. © reddit.com
    Isabelle de Borchgrave, installation, s.d. MRBAB, Bruxelles. ©L. Segard et photographie sépia de Frida Kahlo, s.d. © reddit.com

    Une plongée immersive dans un univers en trompe-l’œil

    Quittant cette sombre introduction, nous voilà dévalant dans l’ambiance saturée des couleurs de Mexico. Après tout, comme l’intitulait Claire Berest dans son ouvrage consacré à Frida « Rien n’est noir ». Nous franchissons les portes de l’exposition, où plutôt de la Casa Azul, la célèbre maison bleue des deux amants terribles. « Frida y Diego vivieron en esta casa 1929-1954 ». Le bleu, cette couleur apaisante, celle de la spiritualité, de l’évasion du rêve – c’est bien ce que nous garantit Miradas de Mujeres. L’univers est immersif et bouscule nos corps. Les couleurs et les sons crépitent dans les yeux, les oreilles, et la tête. Ils se boivent, s’entre-mêlent et se mélangent aux sens. Dans ce choc visuel et sonore, à priori happant et saisissant, comment ne pas aussitôt penser à ces quelques autres mots écrits par Frida dans une lettre adressée à Diego, l’année précédant sa mort : « J’aimerais te peindre, mais je manque de couleurs – tant il y en a – dans ma confusion ». Entre les sons qui feignent la présence de tous les animaux et hôtes de la Casa Azul, les lumières aux couleurs flottantes évoquant le périple du soleil de Mexico dans sa journée, et la reconstitution des pièces de la maison bleue, le spectateur est entièrement immergé dans le monde de Frida.

    Isabelle de Borchgrave, sans titre, détail, s.d. Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles © L.Segard et Isabelle de Borchgrave, sans titre, détail, s.d. MRBAB, Bruxelles © L.Segard
    Isabelle de Borchgrave, sans titre, détail, s.d. MRBAB, Bruxelles © L.Segard et Isabelle de Borchgrave, sans titre, détail, s.d. MRBAB, Bruxelles © L.Segard

    L’allusion au diorama ou l’image rendue vivante

    D’ailleurs, le dispositif de monstration plébiscité pour Miradas de Mujeres n’est pas sans évoquer le théâtral diorama d’autrefois, ce qui tracte l’illusion d’optique à son comble. D’accord, mais pourquoi ? Et puis le diorama, qu’est-ce que cela ? Inventé au XIXe siècle par Jacques-Louis Daguerre dans le contexte d’une nouvelle société de loisirs assoiffée de voyages, cette machine illusionniste très prisée des musées, reconstituait une scène, un évènement passé, une période, un animal de lointaines contrées ou encore un personnage célèbre. Il les mettait en scène dans ce dispositif qui restituait en volume, avec détail – et soi-disant véracité – son environnement originel. Alors que le(s) motif(s) ou le(s) modèle(s) important(s) étai(en)t figuré(s) en trois dimensions, le fond en deux dimensions dépeignait son atmosphère. Pensez aux amoureux de cire dans Instant Crush de Daft Punk ou encore à Sacagawea dans La Nuit au musée. Alors, ça y est, vous y êtes ?

    Et quoi de mieux pour une artiste spécialiste du mirage que de puiser dans les artifices du diorama, histoire de glisser ses spectateurs dans l’illusion d’un rapide voyage direct Belgique-Mexique à la rencontre de la « colombe » et de son « éléphant », et ce sans empreinte carbone ! Cet usage du diorama pourrait être envisagé comme l’aboutissement d’une véritable obsession envers le médium pictural. Au travers de l’ensemble de son œuvre, Isabelle s’est en effet obstinément évertuée à rendre, par l’usage de divers procédés optiques, la peinture « vivante ». Elle aspire à la mouvoir hors de son cadre et de la planéité de son support pour la transfigurer en volume et la contourner à loisir. Quoi de mieux qu’un univers immersif pour répondre à cette soif du vivant ? Face à nous, ce sont assurément des images de Frida, planes et immobiles, que nous avons tous vues circuler dans divers médias, qui ont été reconstituées jusque dans chaque pose. De la Frida imprimée par autrui sur le papier photosensible à la Frida qui s’est gravée elle-même en couleurs sur la trame de la toile au cœur de ses autoportraits.

    Isabelle de Borchgrave, sans titre, détail, s.d. Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles © L.Segard et Isabelle de Borchgrave, sans titre, détail, s.d. MRBAB, Bruxelles © L.Segard
    Isabelle de Borchgrave, sans titre, détail, s.d. MRBAB, Bruxelles © L.Segard et Isabelle de Borchgrave, sans titre, détail, s.d. MRBAB, Bruxelles © L.Segard

    C’est ainsi que nous vagabondons dans le jardin reconstitué aux murs bleus et rouges de la Casa de Frida et Diego, façonné de papier. Devant sa fenêtre, au milieu des grands arbres exotiques et des cactus que Frida a peint une centaine de fois, on l’y aperçoit, toute en volume, munie de son petit singe, de l’un de ses chiens et de ses perroquets. Plus loin, selon le même dispositif, on découvre son atelier. Près de ses vases en papiers, ses pinceaux posés sur son chevalet et son ensemble en jeans semblent encore couverts de peinture fraîche. On s’attend presque à ce qu’elle surgisse. Et puis, dans sa garde-robe, on découvre ses tenues suspendues, les plis du papier reconstituant savamment ceux qui s’insinuent sur nos vrais vêtements en textile, dans le sillage nos mouvements.

    Des Frida de papier par milliers

    Alors, dans ce dispositif à grande échelle, comment ne pas s’attarder sur tous ces duplicatas de Frida ? L’artiste parait se démultiplier telle une série de clones. Elle est présente dans chacune de ses
    robes et de ses châles, arborant toutes ses coiffes, exposant l’intégralité de ses parures et de ses chaussures. Ci et là, on trouve des allusions à Diego : dans les statuettes aztèques qu’il collectionnait et aimait tant, ou encore sur les murs de la cuisine pastiche où figure son nom aux cotés de celui de Frida. Dans chacun des espaces de ce divin jardin vivant aux fruits abondants, la souffrance aussi se raconte continuellement, telle une piqûre de rappel aux travers de la finesse de certains détails. Un siège à bascule vide, une Frida accoudée dans un fauteuil sur sa terrasse de jardin, un corset suspendu, ou encore les chaussures compensées qui auront permis à « la boîteuse » de camoufler les séquelles de la polio contractée dans l’enfance. Après tout, comme le confiait Frida : « Pour créer son paradis, il faut puiser dans son enfer personnel ». Dans une grande proximité, Isabelle de Borchgrave nous rappelle l’un des crédos de Frida : dans toute vie, l’un n’est que le pendant de l’autre, comme les deux faces d’une même médaille qui ne peuvent subsister sans leur contraire. Le choix du papier pour la représenter n’est alors certainement pas anodin. La structure qui supporte ses toilettes semble aussi fine que des os abîmés et sans chair. D’ailleurs, ses robes semblent peser si lourdement sur elle. Cette Frida toute en papier nous conte que, derrière l’armure de couleurs, de poudre de riz, de jupons, de corsets et de bijoux mêlant or et argent, se cache en réalité une femme aussi forte que fragile, susceptible à chaque instant de se briser. Comment, alors, ne pas songer avec émotion à ce célèbre autoportrait de l’artiste, La colonne brisée. Emprisonnée dans son corset, les larmes s’écoulant sur son visage. Frida n’est à nouveau plus faite de chair et d’os, mais son échine vertébrale se voit substituée par une colonne cannelée en pierre, fragile, à la fois fissurée et fracturée.

    Isabelle de Borchgrave, sans titre, détail, s.d. Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles © L.Segard. Isabelle de Borchgrave, sans titre, détail, s.d. Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles © L.Segard et Frida Kahlo, la colonne brisée, 39.8 x 30. 7cm. Peinture à huile sur toile, 1944, Musée Dolores Olmedo, Mexico © museumart.tv.
    Isabelle de Borchgrave, sans titre, détail, s.d. MRBAB, Bruxelles © L.Segard. Isabelle de Borchgrave, sans titre, détail, s.d. MRBAB, Bruxelles © L.Segard et Frida Kahlo, la colonne brisée, 39.8 x 30. 7cm. Peinture à huile sur toile, 1944, Musée Dolores Olmedo, Mexico © museumart.tv.

    « Que le papier parle et que la langue se taise »

    À notre grande surprise, au cœur de l’exposition, nous découvrons aussi une œuvre vidéo réalisée par l’artiste. L’espace intimiste évoque un salon, peut-être celui de Frida, parsemé de coussins colorés sur lesquels s’appuyer. Dans cette ambiance rassurante, presque familière, se tisse un récit entre les lumières tamisées buvant l’espace, et la série de vidéos projetées sur un écran. Entre autres images, nous découvrons les maquettes des dispositifs ensuite modelés en taille réelle dans Miradas de Mujeres. L’aspect commercial et l’héritage galvaudé de Frida semblent représentés et critiqués lorsqu’une poupée Barbie à son effigie, confectionnée il y a peu par Mattel, se meut dans une de ces boîtes en carton miniature, découpée et décorée aux motifs de sa maison bleue. Une autre dimension est en réalité aussi sous-jacente, celle apostrophant l’enfance d’Isabelle qui découvre les premiers ravissements du travail du papier en créant ses propres maisons de poupées à partir de ces boîtes de chaussures, prémices épinglées aux murs de sa chambre de sa sensibilité artistique.

    Isabelle de Borchgrave, sans titre, vidéo, détail, s.d. Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles © L.Segard
    Isabelle de Borchgrave, sans titre, vidéo, détail, s.d. MRBAB, Bruxelles © L.Segard

    Au terme de cette exposition-expérience, nous constatons que si l’aspect visuel, et les sens en particulier, sont fortement sollicités, le texte, que ce soit sous forme de cartels, de guide du visiteur, ou de panneaux explicatifs, est très peu présent. En réalité, seul figure un bref texte explicatif imprimé à même le mur à l’entrée de la salle d’exposition. Sur cette absence de mots, Isabelle de Borchgrave donne le ton en évoquant le milieu artistique, suggérant que « nous sommes dans une époque de discours plutôt que de faire ». En d’autres termes, laissons-nous immerger par la beauté de cette prouesse technique, et cédons à cette exaltation des sens. Nous nicherons ainsi Miradas de Mujeres sous les augures de Miguel de Cervantès qui, dans Don Quichotte, nous disait si bien « que le papier parle et que la langue se taise ».

    Isabelle de Borchgrave, sans titre, détail, s.d. Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles © L.Segard
    Isabelle de Borchgrave, sans titre, détail, s.d. MRBAB, Bruxelles © L.Segard

    Sans hésitation, Miradas de Mujeres est un pure écrin thérapeutique chromatique à découvrir. L’expérience est un émerveillement des sens, fait de couleurs, de sons, de lumières, et d’un artisanat pointu. Sur le pas de la porte, en quittant les lieux de l’exposition, rassasié(e) par ce voyage, on distinguerait presque Frida toute en couleurs, dans le cliquetis de ses bagues et de ses nombreux jupons froissés, nous dire, ses pinceaux dans une main, et une bouteille de Tequila dans l’autre « Viva la Vida camarades ! »

    Le petit plus, et le petit bémol ?

    On est aussi charmé(e) par la programmation des activités liées à l’exposition. Les MRBAB proposent le visionnage d’un film sur Frida et Diego, mais aussi l’organisation d’un atelier papier créatif pour les enfants. En revanche, on aurait apprécié qu’un atelier pour adulte soit aussi mis sur pieds. Parce que, pardi, on avait tellement envie de toucher à tout, pour vérifier, essayer, comprendre, et pas seulement avec les yeux ! Alors, une autre animation sympa ? Pourquoi, à la fin de l’exposition, ne pas avoir consacré un petit espace créatif avec, mis à disposition du public, des échantillons manipulables des divers papiers utilisés par l’artiste, et des techniques qui ont mené à leur transformation. Parce qu’il est vrai que depuis que nous avons visité Miradas de Mujeres, nous n’avons qu’une envie, c’est de nous aussi nous amuser avec le papier !

    Informations pratiques

    • Où ? Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Rue de la Régence, 3, 1000, Bruxelles.
    • Quand ? Du 14 octobre 2022 au 12 février 2023.
    • Combien ? 10 EUR au tarif plein, avec un accès à l’exposition et aux collections permanentes. Plusieurs tarifs réduits disponibles.
    Louise Segard
    Louise Segard
    Journaliste au Suricate Magazine

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