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    Midnight Sun éclipse toute possibilité d’originalité

    Midnight Sun

    de Scott Speer

    Drame, Romance

    Avec Bella Thorne, Patrick Schwarzenegger, Rob Riggle

    Sorti le 27 juin 2018

    Alors qu’elle observe quotidiennement les jeunes de son âge (et plus particulièrement le beau Charlie) depuis la fenêtre de sa chambre, Katie sait qu’elle ne pourra jamais les rejoindre et profiter comme eux des vacances qui arrivent. La maladie dont elle souffre lui interdit de s’exposer à la lumière du soleil, au risque d’en mourir. Cependant, refusant de se laisser abattre, Katie profite au maximum des occasions qu’elle a pour tenter de vivre une vie la plus proche possible de celle d’une adolescente ordinaire. Un soir, alors qu’elle joue de la guitare sur le quai de la gare, Charlie la remarque. Petit à petit, les deux adolescents apprennent à se connaître, mais Katie refuse de lui révéler sa maladie, de peur qu’il ne la voie plus que sous cet angle. Alors que leur relation évolue, il devient de plus en plus difficile de faire comme si de rien n’était…

    Abordant une maladie extrêmement rare (Xeroderma pigmentosum), on aurait pu espérer avoir affaire à une romance adolescente un poil moins banale que les autres, malheureusement le réalisateur retombe vite dans les clichés du genre. Cette maladie ne semble finalement n’être qu’un prétexte trouvé pour différencier la protagoniste et introduire un certain suspense à l’histoire. Mais la surabondance de stéréotypes et le manque de subtilité annihilent tout espoir de bonne surprise. Même si l’on sent une volonté d’originalité, tout est prévisible, aussi bien les évènements que les réactions et les comportements des personnages.

    Bella Thorne, qui incarne Katie, ne crève pas vraiment l’écran par sa singularité, bien qu’elle endosse correctement le rôle de la fille sympa et positive malgré sa situation plus que difficile. Elle parvient néanmoins à varier un peu plus son jeu que Patrick Schwarzenegger, le fils de l’autre, qui interprète le jeune et beau Charlie avec une retenue qui se rapproche plutôt d’une certaine monotonie. À deux, ils forment un couple mignon mais somme toute assez insipide, contrairement à ce que voudrait démontrer le film. Finalement, il aurait peut-être été plus intéressant de développer la relation entre Katie et son père, joué par Rob Riggle, qui est le seul à nous surprendre, loin des petits rôles qu’il tient d’habitude dans des comédies comme 21 Jump Street ou des séries et sitcoms (notamment New Girl, dans laquelle il incarne Big Schmidt). Mais on n’est pas sûr qu’ils aient été tentés de faire partir le petit Schwarzy de l’affiche…

    Julie Vermandele
    Julie Vermandele
    Journaliste du Suricate Magazine

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