auteur : Sophie Bassignac
éditions : JC Lattès
date de sortie : janvier 2014
genre : Policier, Amour et Humour
Maryline et William Halloway se réveillent un beau matin qui va changer le cours de leur existence : le cadavre d’une femme noyée a été retrouvé sur la plage qui borde leur maison. L’enquête commence et débarque alors Simon Schwartz, inspecteur chargé de l’affaire, qui n’est nul autre que le grand amour de jeunesse de Maryline qui voit alors sa vie chamboulée. Entre la maison d’hôte qu’il faut continuer à faire tourner, avec les clients à recevoir, les souvenirs qui remontent d’un passé qui n’est pas vraiment passé et l’amour qu’elle porte à son mari, rocker, ancien toxicomane, Maryline va se battre sur tous les fronts. Sa fille fantaisiste, adolescente en crise, Georgia, pimente quelque peu le scénario.
« Bouche ouverte, tous les deux tournèrent la tête dans sa direction. Maryline eut l’impression de voir deux psychotiques en pleine crise de démence. Pour Annick qui ne s’était jamais éloignée de plus de quelques kilomètres de la mer, William était l’alien parmi les aliens. Elle ne s’était pas vraiment habituée à l’excentricité de William et se raidissait à l’approche du dandy qui en jouait plus ou moins finement. Marilyne les abandonna à leur folie à deux et monta dans sa chambre pleurer un flot de larmes accumulées depuis la veille, plus quelques cris de rage pour éloigner Simon de sa maison ».
Mer agitée à très agitée prend des airs de roman policier sans en être vraiment. L’histoire d’amour n’est qu’effleurée et finalement le récit a le parfum d’ambiance : empreint de mélancolie – presque glauque. C’est l’humour heureusement qui traverse la narration comme un courant marin rafraichissant et la plume de Sophie Bassignac, que je veux saluer, qui permettent de poursuivre la lecture ; sans quoi, c’est l’ennui qui gagne dès le début, tant la piste du faux suspense apparaît d’emblée comme un trompe l’œil. Il manque aux personnages un peu plus de corps qui permettrait de supporter davantage leurs côtés déjantés et de traverser l’atmosphère assurément morose tout le long.