scénario : Jean Dufaux
dessin : Yacine Elghorri
éditions : Le Lombard
sortie : 10 avril 2015
genre : Aventure, Science-fiction
Certains d’entre vous n’ont peut-être pas suivi la série de science-fiction Médina. Rassurez-vous, Le Lombard vous propose l’intégrale des trois tomes de la série orchestrée par l’excellent Jean Dufaux et le dessinateur de talent Yacine Elghorri.
Medina, ville implantée en plein désert, est le dernier lieu de résistance de l’humanité. En effet, l’espèce a été décimée par les Drax, une forme extraterrestre dont l’apparence subit des mutations permanentes. Ce n’est malheureusement pas la seule caractéristique de ces créatures qui ont également le pouvoir de contaminer les humains et de les transformer en l’un des leurs.
La race humaine est toute proche de l’extinction. Cependant, une étincelle d’espoir semble subsister grâce au soldat Karlof qui, au cours de sa dernière mission, a réussi à enlever Hadron des mains des Drax. Cette dernière, jeune fille de 14 ans, porte en son sein la progéniture des extraterrestres. Cet enfant, d’après la prophétie, pourrait amener « La Grande Rédemption ».
Medina est un récit de science-fiction condensé en seulement trois tomes. On y retrouve une ambiance post-apocalyptique glauque tirant parfois vers le gore. La violence est bien présente mais pas excessive. Dufaux a su trouver l’équilibre parfait entre action et histoire. Le gros bémol de cette série, c’est qu’elle est malheureusement trop courte. On sent un travail de recherche conséquent de la part des auteurs mais on n’a pas l’impression qu’ils ont eu l’opportunité de tout nous dire. La psychologie des personnages est à peine abordée et l’histoire en elle même manque cruellement de profondeur. Dommage, car les bases de ce récit sont vraiment excellentes et ne demandent qu’à être poussées plus loin.
Le dessin de Yacine Elghorri est assez particulier. Issu de la prestigieuse école d’animation Gobelins, Elghorri a notamment été storyboarder pour des films ou encore des dessins animés. On ressent indubitablement cette expérience dans son travail. Son dessin est haché et les traits sont multiples. On ne peut s’empêcher de penser qu’il y a un petit quelque chose d’Enki Bilal dans son travail. Quant aux Drax, on ne peut nier la ressemblance avec les créatures d’un certains H.R. Giger, designer d’Alien, le huitième passager.
En conclusion, n’hésitez pas à plonger dans cette intégrale. Vous prendrez plaisir à la lire même si vous resterez probablement sur votre faim.