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    Le MED : soif de connaissance et amour du 7ème art

    Si l’année dernière le festival avait malheureusement subi les conséquences des attentats, cette année ce sont littéralement des marées humaines qui se sont ruées dans les salles du Botanique. Les salles sont pleines et le silence règne, même quand c’est une historienne qui vient nous faire la leçon avant la séance. En abordant des problématiques clés de notre société actuelle et en donnant la parole à ceux qui ne l’ont généralement pas, ou peu souvent et surtout pas de la bonne manière, le MED a encore prouvé la nécessité du savoir et sa capacité de transmission.

    Le MED s’est clôturé ce vendredi avec le couronnement du grand gagnant de cette 16eme édition du festival du cinéma : Fiore de Claudio Giovannesi. Présenté lors de la quinzaine des réalisateurs à Cannes, la romance à l’italienne 2.0 remporte une aide à la distribution/promotion de 5000 €. « Grâce à une mise en scène inspirée, faite de plans séquences ambitieux et à une direction d’acteurs de haut vol, le réalisateur nous emporte dans son récit et nous fait vibrer à l’unisson avec le personnage principal, cette jeune fille à fleur de peau, interprétée avec brio par Daphné Scoccia ». Le sublime Park, qu’on soutenait à point levé a, quant à lui, remporté le prix du jury jeune, créé il y a à peine deux ans, ainsi que le prix Cineuropa. Sophia Exachou, à mi-chemin entre le documentaire et la fiction, dresse le portrait, à travers des corps fictifs, du village des jeux olympiques d’Athènes. Clash, aux portes du documentaire également, non par le lieu cette fois mais plutôt par l’Histoire, s’ouvre par l’arrestation de deux journalistes et aborde la révolution égyptienne sans jamais sortir du huis clos, remporte le prix de la critique organisé par l’Union de la Presse Cinématographique Belge et l’Union de la Critique Cinéma.

    Le prix du public attribué à Tour de France de Rachid Djaïdani, véritable hymne à la tolérance, démontre la nécessité d’aborder des sujets encore trop peu abordés dans le cinéma d’aujourd’hui et qui pourtant, sont au cœur de notre problématique politique et sociale actuelle qui appelle à la réconciliation intra-nation.

    Comme chaque année, outre une alerte maximale ou des pannes de courant, la chaleur et l’enthousiasme de l’équipe du festival ne dérogent pas à ses préoccupations premières : transmettre à ses fidèles, des clés de lecture pour comprendre le monde d’aujourd’hui et acquérir l’intelligence d’évoluer demain.

    Audrey Lenchantin
    Audrey Lenchantin
    Journaliste du Suricate Magazine

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