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    Marcus Miller : Afrodeezia

    Après son précédent opus Renaissance, Marcus Miller nous offre son nouvel et très bel album Afrodeezia.

    Signé pour la première fois par le légendaire label Blue Note, Marcus nous propose donc ici, avec ce nom évocateur, un jazz teinté de funk et de rythmes africains. Ces derniers sont directement mis en avant sur les deux premiers morceaux Hylife et B’s river mais aussi, par la suite, avec les titres Son of Macbeth,Water dancer ou encore I can’t breathe.

    Pour ce faire, Marcus s’est entouré, en plus de ses récents fidèles musiciens, d’autres originaires du Mali et du Sénégal qui font la part belle aux percussions, à la guitare acoustique et aux choeurs.

    Marcus nous offre ainsi un voyage entre Afrique, Caraïbes et Amériques. Amérique du Sud avec We were there à l’accent brésilien et co-écrit d’ailleurs avec Djavan. Sur ce superbe morceau, quel bonheur de retrouver pas moins de quatre choristes autour de la grande chanteuse Lalah Hathaway qui intervient aussi sur la superbe balade Preacher’s kid interprétée par Marcus à la clarinette basse, son second instrument de prédilection.

    Autre morceau typiquement américain, soul et funky: Papa was a rolling stone immortalisé par Isaac Hayes et les Temptations. Sur ce titre comme sur ceux utilisant les rythmes africains,le bassiste nous rappelle tout son art du slap.

    Par contre, sans utiliser cette technique créée, pour rappel, par Larry Graham,Marcus nous montre toute sa subtilité, sa virtuosité et sa finesse de bassiste dans deux autres balades: I still believe I hear et Xtraordinary.

    Cet album est aussi étonnant et éclectique au niveau des instruments utilisés. Indépendamment des merveilleux cuivres et percussions qui font sensation,les instruments électriques (guitare, basse, claviers), les instruments acoustiques (piano, guitare, violon, violoncelle, accordéon) et les voix se complètent à merveille.

    Album à écouter de toute urgence et à découvrir ce 22 avril à L’Ancienne Belgique.

    Pierre Gérard
    Pierre Gérard
    Chroniqueur pour la partie du Suricate Magazine consacrée au Jazz

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