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    Magna Carta : The Fields of Eden

    Magna Carta aurait-il enfin trouvé son petit coin de paradis? Le groupe emmené depuis 46 ans par le guitariste vocaliste Chris Simpson nous propose aujourd’hui un nouveau voyage en sa charmante compagnie.

    Catalogué à la base comme un groupe de rock-folk progressif, le groupe a pris de nombreux virages depuis 1969, déstabilisant parfois complètement son public. Magna Carta n’a jamais réellement connu une véritable gloire mondiale malgré cette longue et riche carrière durant laquelle ils ont tout de même vendu 8 millions d’albums.

    Cela dit, contrairement à certains groupes que nous ne citerons pas (un indice se trouve ici), cette absence de reconnaissance du grand public n’est nullement synonyme de piètre qualité.

    On discute souvent sur l’importance pour un groupe de choisir un bon titre et une bonne couverture lors de la composition d’un nouvel album. Et bien Magna Carta a réussi avec ces deux éléments à magnifiquement résumer le contenu de son nouveau disque. Car c’est bel et bien vers une belle ballade folk et champêtre que nous emmène le groupe londonien.

    Les 11 titres qui constituent The Field of Eden sont tous d’une remarquable tranquillité, riches dans leur simplicité et surtout un véritable bol d’air pur dont on aurait tort de se priver. Fortes en émotion, les différentes chansons sont bien plus que de simples morceaux folks.

    L’expérience de Chris Simpson y est sûrement pour quelque chose, mais on sent réellement le travail de composition derrière chaque titre. A côté de rythmiques plus traditionnelles, divers instruments (violon, flute, guitare «blues», saxophone,…) apportent leur petit plus. Outre les influences traditionnelles de la musique folk, certaines sonorités plus typées folk-celtique, voire parfois country agrémentent l’album. Par ailleurs, quelques morceaux sortent de temps à autre de ce voyage tranquille, comme le plus vitaminé This Time Around ou le bluesy The Same Rain.

    The Fields of Eden est un album parfait pour qui recherche simplement un moment d’évasion au vert, loin de ses tracasseries quotidiennes. Léger et sans prétentions, il est à prendre et à savourer comme tel. Rien d’original et de révolutionnaire donc, mais ce n’est de toute façon pas ce qu’on lui demandait. Et s’il parvient à vous toucher, n’hésitez surtout pas à jeter une oreille sur le reste de la discographie du groupe.

    Julien Sterckx
    Julien Sterckx
    Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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