More

    Louca, tome 3 : Si Seulement

    louca

    auteur : Bruno Dequier
    éditions : Dupuis
    sortie : avril 2014
    genre : Humour, sport

    Après Le coup d’envoi et Le face à face, voici Si Seulement, le troisième tome de la série Louca. Ce lycéen complètement maladroit et drôle à son insu.

    Dans ce tome 3, Louca est maintenant devenu la star de l’école. Malgré cette notoriété soudaine, le garçon ne fait cependant pas l’unanimité. Nombre de ses camarades ont beaucoup de doutes sur la transformation soudaine de ce dernier. D’autant que sans la présence de Nathan, le jeune homme redevient instantanément un sportif du dimanche, en particulier en football.

    Dupuis ne s’était pas trompé en faisant confiance à Bruno Dequier, alors encore peu connu à l’époque. Depuis, le jeune trentenaire a fait son chemin. Animateur sur Moi, Moche et Méchant et Le Lorax, chef animateur sur Un monstre à Paris et directeur de l’animation sur Moi, Moche et Méchant 2, Bruno Dequier a bien mené sa barque à un point tel que l’on se demande bien où il a trouvé le temps pour travailler sur Louca.

    Pourtant, Louca est une réussite scénaristique, artistique et humoristique. Le récit du jeune lycéen marginal devenu star de l’école n’est pas novateur, mais Dequier a travaillé son histoire de manière à l’agrémenter d’une foule d’histoires sous-jacentes, en particulier celle de Nathan, fantôme au passé trouble. En outre, la qualité du dessin et les pitreries de Louca auront vite fait de dérider le plus taciturne des lecteurs.

    Pour arriver à ce constat très élogieux, Bruno Dequier est allé fouiller dans les piliers de l’humour et de l’animation pour adolescents. Entre construction scénaristique s’inspirant des mangas shonen comme Nicky Larson ou L’école des Champions, et une prouesse graphique rappelant les maîtres de la bande dessinée traditionnelle comme Albert Uderzo et Rob-Vel, le dessinateur et scénariste bordelais a renoué le public avec deux styles qui ont déjà fait leurs preuves.

    Cela dit, le premier tome nous avait laissé entrevoir une possible lassitude du lecteur face à une histoire construite en vase clos. Un doute rapidement dissipé dès la lecture du second volet, bien plus entrainant et riche que son prédécesseur. Le numéro trois est évidemment dans la même veine et ravira celles et ceux qui ont aimé lire les deux premiers opus.

    Une bande dessinée qui se lit et se relit et de laquelle ne découle qu’un seul regret, devoir s’arrêter abruptement dans une histoire au final bien plus complexe qu’elle ne paraissait au départ.

    Matthieu Matthys
    Matthieu Matthys
    Directeur de publication - responsable cinéma du Suricate Magazine.

    Derniers Articles