auteur : Joël Dicker
édition : Audiolib
sortie : février 2016
genre : roman
Marcus Goldman se rend en Floride pour retrouver la maison de son oncle. Alors qu’il cherche l’inspiration pour écrire un nouveau roman, les souvenirs de sa jeunesse le ramènent au moment du Drame. Un Drame avec un grand D ayant touché sa famille, celle des Goldman de Baltimore, plus riche, plus belle, plus classe que la sienne : celle des Goldman de Montclair. Mais qu’est-il arrivé à cette famille si parfaite au demeurant ? Où sont donc passés ses cousins ?
Quatre ans après La vérité sur l’affaire Harry Quebert, Joël Dicker sort Le livre des Baltimore, un roman axé sur le même personnage que le précédent. Une volonté de continuité narrative non dénuée d’intérêt puisque le premier volet avait enchanté le public et la critique.
L’histoire nous emmène dans l’enfance de Marcus Goldman. Celui-ci, narrateur intra-diégétique, nous dévoile toute l’ambiguïté de la relation familiale qu’il entretient avec son oncle, sa tante et son cousin Hillel. Au travers d’un prisme temporel, Marcus propose de découvrir l’univers de son enfance et les personnages qui en ont fait indéniablement partie. Avec un extrême recul, il nous relate alors les évènements précédents le Drame, cet instant qui bouleversa à jamais la famille Goldman dans son ensemble. Enfin, il n’oublie pas d’y installer ses amourettes dont il ne semble pas avoir fait le deuil.
Dans Le livre des Baltimore, on retrouve tous les ingrédients qui ont fait d’Harry Quebert une réussite. De l’écriture descriptive complexe aux dialogues argotiques en passant par une kyrielle de flashbacks bien amenés, ce nouveau roman montre toute l’aisance de son auteur à manier la plume et le lecteur. Cette faculté à faire d’un évènement la clé de voûte de l’intrigue est propre à Joël Dicker. Et pour cause, le « drame » – évènement autour duquel est construit ici le récit – est bien réel mais le lecteur n’en connait ni l’importance, ni la teneur. Et pourtant, ce dernier va être littéralement absorbé dans une quête de vérité que dévoile un monologue narratif époustouflant de rythme et d’humour.
L’écrivain suisse Joël Dicker signe ici un thriller familial léger. Indéniablement doué à contextualiser ses personnages, il livre un roman fluide dans la lecture et dense dans sa transcription. Malgré cela, le lecteur ne pourra être que lassé des quelques élucubrations romantiques distillées ci et là par un auteur peut-être davantage bon architecte-scénariste que grand raconteur.
Enfin, il faut souligner que sa version audio (chez Audiolib) est très intéressante de par le talent de son orateur Thibault de Montalembert. La voix suave et le ton presque monocorde de l’acteur s’accordent à merveille avec l’histoire narrée ici.
http://www.audiolib.fr/livre-audio/le-livre-des-baltimore-de-jo%C3%ABl-dicker-lu-par-thibault-montalembert-de