scénario : Rodolphe
dessin : Leo
éditions : Dargaud
sortie : 13 février 2015
genre : Aventure, Science-Fiction
Mombasa, Kenya, 1947. Kathy Austin est engagée pour faire un remplacement comme professeur dans une école du coin. On comprend vite que l’enseignement n’est pas sa profession mais une simple couverture. En effet, cette jeune anglaise n’est autre qu’une espionne au service de Sa Majesté venue en Afrique pour enquêter sur des phénomènes étranges dont la disparition de l’équipe de l’écrivain américain Remington, parti en safari quelques jours plus tôt. Les manifestations surnaturelles vont devenir de plus en plus fréquentes et Kathy va se voir contrainte de partir en expédition sur les traces de l’équipe disparue. Elle va pouvoir compter sur l’aide de deux de ses collègues dont l’un n’est autre qu’un espion russe. Au fil de leurs aventures, Kathy va récolter des témoignages d’indigènes qui jurent avoir observé des phénomènes extraterrestres ainsi que la réapparition d’espèces ayant disparu depuis plusieurs millions d’années.
Ce qui choque en premier dans la lecture de Kenya, c’est la rigidité du dessin de Leo. Malgré tout le respect que l’on doit à cet auteur, son dessin, dans la première partie, est raide figé et l’expression sur le visage des personnages est excessive à faire peur. Rien n’est souple et naturel. En ce qui concerne la mise en couleur, ça pourrait être pire mais elle nous fait quand même revenir une cinquantaine d’années en arrière. Heureusement, la situation s’améliore quelque peu au fil des pages.
En ce qui concerne le scénario, on pourrait penser que l’auteur n’a pas su faire un choix de genre. Prenez un peu d’aventure, ajoutez de l’espionnage, de la science-fiction et des dinosaures, et vous obtenez Kenya. Le mélange des genres est franchement inapproprié. C’est bien dommage car l’idée de départ n’est pas forcément mauvaise, mais le choix des auteurs en ce qui concerne la mise en situation de l’histoire, les personnages stéréotypés ainsi que la manière de l’illustrer la rend franchement décevante.
En conclusion, cette intégrale transpire le mauvais goût. Les amateurs de bande dessinée de science-fiction des années 70 y trouveront peut-être leur compte. Pour ce qui est des autres, passez votre chemin.