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    L’Instit Latouche, tome 3 : Pas touche à Saint-Potache

    instit latouche 3

    d’après l’univers de : Zidrou et Godi
    scénario: Falzar
    dessin: Leogrin
    éditions: Le Lombard
    sortie: août 2014
    genre: Humour, gag

    Le cancre rondouillard, au pull ligné jaune et noir, était d’abord apparu dans le journal pour les écoles, le magazine Tremplin, avant de conquérir un plus large public aux éditions Le Lombard. Après un essai timide de spin-off mettant en vedette Rik Spoutnik, le héros préféré de Ducobu, et le succès des deux films adaptés de la série, Zidrou et Godi ont confié les clés de leurs univers à de nouveaux auteurs, pour un spin-off autour du personnage de l’Instituteur Latouche.

    D’un côté, on retrouve l’association Emanuela Negrin et Lucio Leoni, sous le nom de Leogrin. Ils se sont fait connaître en dessinant la série Les Brumes d’Asceltiset Templier. L’Instit Latouche est leur première BD aux éditions Le Lombard. Au scénario, la charge revient à Falzar, ami et collaborateur de Zidrou, sur, entre autre, Sac à Puces.

    A contrario de l’œuvre originale, l’ouvrage est centré sur l’envers du décor d’une école, ses professeurs (et, bien sûr, le fameux Latouche !) plutôt que sur les élèves des classes de Saint-Potache. Même si leur présence est souvent suggérée, parfois visible, on ne les aperçoit qu’au détour d’une demi-case ou d’une apparition fugace.

    Le premier tome (Seul contre toutes) démarre très fort, car Latouche va voir son environnement bousculé par l’apparition d’une foule de profs remplaçants, toutes femmes. Les travers traditionalistes de l’instituteur sont, d’entrée, tournés en dérision avant de montrer sa bonté, au moyen d’une vieille prof remplaçante, bien plus traditionnelle que lui.

    La deuxième rentrée à Saint-Potache (Moi directeur…) ne va pas non plus l’épargner. Cette fois-ci, c’est la directrice qui s’en va, pour un plus ou moins long moment. Il faut donc un nouveau directeur(trice) à l’école. Intrigué, intéressé, mais apeuré de perdre le contact avec les élèves, Latouche hésite. La vieille instit aigrie, étant la plus ancienne, risque d’être nommé de facto à ce poste. Latouche est alors soudoyé pour accepter d’être directeur, avec tous les ennuis que cela causera.

    Nous sommes, en ce mois de septembre, déjà à la troisième rentrée (Pas touche à Saint-Potache) et cette fois, ce sont les problèmes financiers qui vont toucher Saint-Potache. La crosse du Saint est cassée et tout le monde doit se serrer la ceinture, quitte à devoir se débrouiller pour assurer un service optimal aux élèves. Le tout pour la grandeur de Saint-Potache !

    Au final, après trois tomes, L’Instit Latouche ne démérite pas et garde une certaine saveur et un style proche de celui que l’on aime pour Ducobu. La psychologie de Latouche est assez rigolote et change un peu de l’homme austère en second plan de la série originale. Malgré tout, on ne rira pas autant que pour les péripéties du cancre préféré des enfants et on regrettera aussi la simplicité avec laquelle les gags (souvent de plus d’une page) sont séparés. Pas de titres ou de mots fin, juste un bic rouge montrant qu’un nouveau gag démarre, ce que l’on ne voit pas toujours ou seulement après avoir bien entamé le début de la deuxième aventure.

    P.S. : Bonne rentrée aux écoliers et étudiants !

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

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