Le festival BRDCST –prononcez Broadcast- nous présentait, du 24 au 27 mars, les groupes clés dans l’innovation musicale de la scène belge et européenne.
Pour sa première édition, les organisateurs ont posé leurs bagages à l’Ancienne Belgique qui maintenait ses portes ouvertes au public malgré les tragiques événements récents. Notre attention s’était porté sur la programmation du vendredi soir avec notamment, en tête d’affiche, le groupe anglais GoGo Penguin.
Avec deux excellents albums à leur actif, les trois musiciens de Jazz anglais font office de figures novatrices dans le monde du Jazz en proposant une musique acoustique orientée électronique dans sa structure et rythmique. On a voulu voir ça de nos propres yeux.
La première partie était assurée par le trio belgo-hollandais, De Beren Gieren qui jouait avec la formule scénique piano basse-batterie.
Le public prenait place dans la salle qui pensait à se réchauffer sur les longs morceaux d’impro-jazz agrémentés de touches électroniques.
Le groupe suivant se chargea de faire grimper la température très rapidement. Pomrad embarqua la salle comble de l’AB dans son univers électronique audacieux et efficace en concert. On retrouve l’électronique old school de Daft Punk, la house dansante de Hudson Mohawke et Disclosure ainsi que des notes trap/hip-hop qui nous faisaient penser au premier album de Birdy Nam Nam, Manual For Succes Rioting. Le public accrochait sans aucune difficulté et l’AB se transformait rapidement en dancefloor.
Ce public n’a d’ailleurs pas le temps de se refroidir pour voir arriver GoGo Penguin sur scène. Le groupe s’installe discrètement sous les ovations des spectateurs. La musique coupe les applaudissements et nous propulse dans un autre monde.
L’intro, très calme et intense, démontre l’étendue du talent des musiciens. La basse impressionne dans la richesse de jeu, la batterie offre une rythmique variée et le piano de la profondeur et poésie sur les morceaux.
Le public se retrouve en extase et chaque titre est séparé par de longues ovations de celui-ci.
On assiste à une excellente performance ponctuée par deux rappels pour remercier un public chaleureux qui n’a pas évité à venir en nombre pour démontrer que la musique n’a pas de frontière, réchauffe les coeurs et rassemble les cultures, quel que soit le climat social.