Le 8 mars, sous les feux de la journée internationale de la femme, le LIFF s’ouvre avec le discours vibrant de la ministre de la culture, Bénédicte Linard. Plongeant au cœur des enjeux, elle évoque avec passion la place des femmes dans l’industrie cinématographique et l’impact environnemental des tournages. Une mise en bouche enflammée qui annonce une soirée militante et un festival résolument engagé.
Dans ce contexte, c’est le réalisateur Edouard Bergeon qui ouvre le bal au Théâtre Royale de Mons. Réputé pour son documentaire Femmes de la Terre, un vibrant hommage aux agricultrices, Bergeon incarne un cinéma engagé, sensible aux enjeux sociétaux et environnementaux de notre temps. C’est la projection de son nouveau film La Promesse Verte qui marque le véritable coup d’envoi du LIFF. Avec cette œuvre, il étend son champ d’action au combat pour la préservation de notre environnement, dévoilant les conséquences dévastatrices de la déforestation en Indonésie. Inspiré par les manifestations des agriculteurs devant les raffineries Total, le réalisateur soulève une problématique brûlante : la déforestation pour la production d’huile de palme, qui laisse dans son sillage un silence oppressant là où résonnaient autrefois les cris des chimpanzés.
Le public est plongé dans un récit captivant, une lutte acharnée contre les lobbys de l’huile de palme. Au cœur de cette confrontation, une mère déterminée à sauver son fils, injustement condamné à mort en Indonésie après avoir été témoin des abus des exploitants. Carole (Alexandra Lamy) se dresse contre ces forces puissantes, exposant les ramifications économiques et politiques en jeu, tout en dévoilant des vérités dérangeantes.
Plongeant au cœur de cette réalité en Indonésie, le LIFF opère cette année un virage particulier vers l’Asie, avec des films comme A Normal Family et If Only I Could Hibernate en compétition internationale.
La question clé de cette première soirée résonne dans nos esprits : le cinéma peut-il être un acteur du changement pour la planète ? L’équipe du film répond avec conviction : chaque petit pas compte et le cinéma peut au moins nous faire gagner du temps.
Alors que le rideau se lève sur une semaine de cinéma palpitante, le LIFF promet des surprises éclatantes et des prises de conscience qui résonneront bien au-delà des écrans.