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    LIFF 2024 : femmes au fil de l’écran

    Au LIFF, les femmes sont au cœur du cinéma. C’est dans cet esprit que les festivaliers ont eu l’opportunité de s’immiscer dans les coulisses du métier d’actrice, en compagnie d’un panel de talents féminins représentant différentes générations et divers horizons cinématographiques. Parmi elles, Sophie Breyer était présente pour le film Pauline Grandeur Nature, aux côtés de Jo Deseure (Magritte de la meilleure actrice pour son rôle dans Une vie démente), Lucie Debay (Le Syndrome des amours passées), Joely Mbundu, révélée par le dernier film des Frères Dardenne, Christelle Cornil pour Orlando, Sandrine Blancke dans Un bon garçon et enfin Hassiba Halabi (Temps Mort).

    Pendant ces deux heures d’échanges enrichissants, Hassiba Halabi a notamment dénoncé les préjugés inconscients persistants dans l’industrie. Fatiguée d’être cantonnée à des rôles de mères de terroristes, elle a souligné l’impact du mouvement #MeToo, qui a ouvert de nouvelles perspectives et a encouragé un climat propice aux discussions franches. Cette réflexion a mis en lumière la nécessité de dépasser ces clichés qui limitent la diversité et la profondeur des personnages à l’écran. En prenant conscience de ces préjugés, nous sommes encouragés à envisager les récits cinématographiques avec un regard plus critique et inclusif, ouvrant ainsi la voie à des représentations plus authentiques et nuancées.

    La discussion a également mis en lumière l’importance fondamentale du respect de soi-même dans un environnement artistique où les pressions peuvent être nombreuses. Préserver son intégrité et prendre des décisions en accord avec ses limites personnelles sont des éléments essentiels pour les acteurs et actrices. Dans ce contexte, un métier relativement nouveau dans l’industrie cinématographique a été évoqué, celui de coordinateur d’intimité. Bien que encore un peu mal-aimé des réalisateurs, ce professionnel, comparé à un chorégraphe, apporte une expertise précieuse dans la coordination des scènes explicites, en mettant des mots sur le rapport au corps à l’écran. Cette nouvelle perspective ouvre des possibilités passionnantes pour la représentation du corps et son mouvement dans le cinéma, offrant ainsi une approche plus réfléchie et respectueuse des scènes intimes. En mettant en avant le dialogue et le consentement, le coordinateur d’intimité contribue à créer un environnement de travail sûr et inclusif pour les acteurs et les équipes de tournage.

    Ces réflexions préliminaires servent de délicieux hors-d’œuvre pour la conférence à venir, intitulée « De X Manières« , qui nous promet une fascinante plongée dans l’histoire des images érotiques au cinéma. En attendant, le festival reste l’occasion de découvrir ou de redécouvrir des œuvres cinématographiques riches et variées, telles que Le Garçon et le Héron, le dernier Miyazaki, fraichement oscarisé.

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