De Brigitte Giraud
Adaptation et mise en scène de Pitcho Womba Kong & Dina Dorreman
Performance, musique et textes des chansons Lisette Ma Neza, Marie Daulne, Clarice Malamba (Nsangu), Rokia Bamba, Caro Abutoh
Du 22 janvier au 28 janvier 2025
Au KVS
Du 5 février au 7 février 2025
Au Central (La Louvière)
Loin des happy end
« Jusqu’où faut-il aller, combien de temps faut-il persévérer avant de pouvoir dire qu’on a tout essayé ? On dit qu’il n’y a pas d’échec, que chaque rupture est une expérience qui nous renforce pour de nouvelles aventures. Mais est-ce vrai en amour ? Qu’est-ce que la fin de nos expériences amoureuses nous apprend sur nous-mêmes ? Et accordons-nous trop d’importance au mot « amour » ? Devrions-nous nous défaire du poids que nous lui accordons et redéfinir le terme ? Et pour y parvenir, ne faut-il pas commencer par la fin ? »
De la fougue des premiers instants à la douleur des souvenirs, il n’y a finalement que quelques pas. Dans Liefde / Amour, les monologues teintés de désillusion côtoient des dialogues enflammés et des chorégraphies survoltées, sur fond de sonorités électro, afro ou gospel. Les amateurs de musique live seront particulièrement séduits par cette profusion de registres musicaux et la performance remarquable des artistes, dont les voix s’accordent à la perfection.
Un rythme déroutant et une prouesse scénique
Pas le temps de souffler. Entre danse, chant, slam et dialogues, le spectateur est entraîné dans un rythme haletant et une ambiance parfois assourdissante. Écrite en anglais, français et flamand, la pièce mélange les tonalités et les langages, à l’image de l’Amour. Les personnages se succèdent et se confondent parfois, dans un espace où l’on cherche en vain à décoder ce sentiment, au-delà du « je t’aime ». L’amour se dévoile aussi dans la vulnérabilité, l’incompréhension, le déclin, le désir ou la force.
Au plus proche du spectateur
En s’inspirant du livre L’Amour est très surestimé écrite par l’écrivaine franco-algérienne Brigitte Giraud, Pitcho Womba Konga met en scène l’amour du quotidien, sans fards et sans flirter avec la vulgarité. Liefde poétise des situations ordinaires dans lesquelles chacune et chacun se retrouve. Les poncifs de la scène de ménage, de la routine du couple ou de la séparation prennent une autre dimension et font sourire le public. Dès le début, tous les spectateurs sont d’ailleurs invités dans la danse. Au sein d’un décor intimiste, nappé de longs rideaux beige, la primeur est donnée à l’expression authentique des sentiments, aux valses des corps et au résonnement des voix.
Reste une folle envie à la tombée des rideaux, celle de pouvoir réécouter en boucle la bande originale. À quand la playlist en streaming ? (please – s’il vous plaît – alsjeblieft !)