Scénario et dessin : Théo Grosjean
Éditeur : Delcourt (collection Shampooing)
Sortie : 13 janvier 2021
Genre : Autofiction, humour
Après un premier tome sorti en juin 2020, L’homme le plus flippé du monde revient pour un deuxième tome tout aussi réussi intitulé « Tentatives d’adaptation ». À l’ère du COVID, alors que les activités quotidiennes les plus banales acquièrent une dimension anxiogène, rien de tel qu’une plongée dans nos craintes les plus irrationnelles pour mieux rire de nos déboires et les relativiser.
Un talent découvert sur Instagram
Avec plus de 140 000 abonnés sur Instagram, Théo Grosjean est un jeune auteur et dessinateur de BD qui a le sens de l’autodérision. Dans L’homme le plus flippé du monde, il met en scène son alter ego en proie aux pires angoisses de l’existence : peur de la foule, de la maladie, de la mort, du rejet… Des troubles obsessionnels compulsifs aux crises de panique, Théo n’a pas attendu la crise du COVID et le confinement généralisé pour se réfugier chez lui et s’isoler des dangers extérieurs. Mais comment mener une vie normale et heureuse quand on a peur de tout ?
La bande dessinée comme thérapie
À travers des scénettes d’une double page qui évoquent les chapitres d’un journal intime, Grosjean partage avec ses expériences les plus marquantes et parfois les plus gênantes avec le lecteur, comme une sorte de catharsis. Entre les erreurs passées (« je n’aurais pas dû dire ça »…), la peur du présent (« comment m’intégrer à ce groupe qui m’ignore ? ») et celle de l’avenir (« combien de jours me reste-il à vivre ? »), les sources de stress ne manquent pas.
Et pourtant, dans ce deuxième tome, notre éternel angoissé évoque quelques pistes pour s’en sortir. En plus des ses péripéties quotidiennes, il se remémore quelques souvenirs d’enfance, des moments de sa vie de famille et de couple. Toujours fidèle à la duochromie noir/ocre, il passe du passé au présent pour mieux comprendre la nature de ses sentiments et apprendre à les maîtriser. Que l’on soit ou non d’un naturel anxieux, difficile de ne pas s’attacher à ce personnage si imparfait et si authentique pour qui chaque interaction humaine est un véritable défi. Un bel antidote à garder à porter de main pour les journées-catastrophes !