L’histoire de ma femme
d’Ildiko Enyedi
Drame, Romance
Avec Léa Seydoux, Gijs Naber, Louis Garrel
Sorti le 27 juillet 2022
Jakob Störr (Gijs Naber) est un capitaine de bateau désireux de sa marier. Un jour, après une discussion avec son cuisinier, il se lancera le pari fou d’épouser la première femme qu’il croise. C’est ainsi qu’il demandera la main de Lizzy (Léa Seydoux)… Mais la vie de marin le mènera souvent loin de son domicile et le doute s’installera doucement dans cette relation…
L’histoire de ma femme est un film long… très long… trop long ? S’il n’est pas pour autant ennuyeux, il est en tous cas résumable en quelques points clés qui pousseront le spectateur à se demander pourquoi il aura fallu 2h50 pour raconter cette histoire somme toute assez simple. À cela s’ajoute une fin énigmatique et assez étrange qui donnera au spectateur l’impression que tout cela n’était qu’une sorte de parenthèse dans la vie du héros…
Néanmoins, L’histoire de ma femme jouit d’une très belle photographie qui, chose étonnante, rappellera souvent les tableaux de Vermeer ! Portraits ombragés teintés d’une forme de « voyeurisme », comme si les protagonistes étaient conscients de notre présence.
De plus, à certains égards, le film d’Ildikó Enyedi donnera parfois un nouveau sens à la femme fatale, en jouant sur la psychologie et les perceptions des personnages autant que sur celles des spectateurs. De ce point de vue, il présente un intérêt supplémentaire relativement bienvenu.
Derrière tout cela, le film montrera la complexité des rapports humains dans leur cynisme et leur beauté, en passant de l’amour à la haine tout en présentant des personnages cherchant à être heureux sans toujours savoir comment !
Néanmoins, cette complexité des rapports humains ici présentée poussera le spectateur à s’interroger sur la réelle morale du film ! L’histoire de ma femme deviendra ainsi ambigu, ou du moins assez peu habituel dans le paysage cinématographique.
En conclusion, L’histoire de ma femme est un film beaucoup trop long mais, étrangement, peu désagréable. Une sorte de voyage lent et, paradoxalement, presqu’inutile…