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    Leuven Jazz : Un festival qui assume!

    Du 18 au 26 mars avait lieu la cinquième édition du Leuven Jazz Festival.

    Pour la première fois, nous nous y sommes rendus et avons assisté pour vous aux soirées du lundi 20 et du vendredi 24 mars.

    La première soirée se déroulait au 30 CC/Schouwburg ,très joli et vieux théâtre qui était le lieu idéal pour les deux concerts intimistes programmés ce jour-là.

    Le premier fut celui de deux brillants musiciens belges, Robin Verheyen (new-yorkais d’adaption) qui alterna saxophone ténor et soprano et Bram De Looze au piano.

    Les deux jeunes artistes qui jouent ensemble depuis plus de deux ans affichèrent une belle complicité au travers de leurs compositions originales et conceptuelles qui feront bientôt l’objet d’un album.

    Le second concert était bien évidemment la tête d’affiche du jour en la présence du duo de légendes vivantes formé par Ron Carter et Richard Galliano.

    Les deux géants qui avaient déjà enregistré ensemble l’album Panamanhattan en 1991 nous ont distillé une véritable performance en proposant les nouveaux morceaux de leur prochain album.

    Dans une forme éblouissante et continuellement en symbiose, ils débutèrent et finirent leur magnifique prestation par un blues, alternèrent morceaux lyriques et soutenus sans oublier de revisiter le fameux thème Tango pour Claude.

    La soirée du vendredi était également très attendue car elle annonçait le tout nouveau projet bien nommé du contrebassiste Avishai Cohen’s Jazz Free.

    Le choix du lieu, la salle Het Depot, était lui aussi judicieux vu le monde et le style de ce concert étonnant voire détonnant à plus d’un titre. Entouré de ses merveilleux partenaires, la violoncelliste Yael Shapira, le percussionniste Itamar Doari et Elyasaf Bishari (oud, basse électrique), le phénomène de la contrebasse a offert avec classe et générosité une palette de ses différents talents.

    En effet, son instrument de prédilection laissa surtout place au Fender Rhodes et à la basse électrique, avec ou sans effet, et même aux percussions.

    Le répertoire varié d’Avishai Cohen oscillera entre influences occidentales et orientales, musique traditionnelle et dansante ou encore jazz libre comme son nom l’indique. Il chantera la plupart du temps et de bien belle manière, soutenu par ses musiciens qui officiaient également comme choristes et à qui il laissera beaucoup d’espace pour de magnifiques solos.

    Un très beau projet donc, déroutant, innovant mais surtout convaincant qui sortira en automne sur le label Sony Music.

    A l’instar de cet excellent concert, les échos révélaient également la qualité des concerts précédents dont notamment celui de Shai Maestro, ancien pianiste d’Avishai Cohen.

    Félicitations au Leuven Jazz pour sa programmation, son organisation et son accueil.

    Photos : Bernard Rie

    Pierre Gérard
    Pierre Gérard
    Chroniqueur pour la partie du Suricate Magazine consacrée au Jazz

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