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    Les Vestiges de l’aube : Morts en série

    Impression

    scénario : Serge Le Tendre et David S. Khara
    dessin : Frédéric Peynet
    éditions : Dargaud
    sortie : mars 2014
    genre : Fantastique, Polar, Vampires

    Ça vous dirait une énième histoire de vampires ? Si vous n’êtes pas un fan, passez votre chemin, l’histoire ne vous amènera pas beaucoup de nouveautés. Cette nouvelle série s’attarde surtout à convaincre les amateurs de fantastique et d’enquête policière.

    On suit l’enquête de Barry Donovan sur des meurtres étranges autour d’une prostituée de luxe. Mais, depuis les attentats du 11 septembre où il a perdu sa femme et sa fille dans l’effondrement d’une des deux tours, Donovan est devenu assez désabusé. Seul rayon de soleil dans sa vie maussade de métro-boulot-meurtres-métro-dodo, les discussions sur internet avec Werner Von Lowinsky, aristocrate cultivé et passionné. Sans même se rencontrer, une complicité fraternelle se noue entre les deux protagonistes. Mais Werner est un vampire, ne pouvant dévoiler ni son identité ni ses pouvoirs, il aide en secret Donovan à résoudre son enquête.

    Avec un dessin hyper réaliste, Frédéric Peynet quitte un monde plutôt fantasy pour une enquête sale et glauque dans les rues de New York. Le Tendre, lui, adapte avec son auteur original (ce qui, il faut l’avouer, n’est pas courant), le livre de David S. Khara. L’originalité du récit se trouve entre l’amitié étrange entre ce flic déprimé et ce vampire, qui ressent encore la haine du monde suite aux malheurs vécus pendant la guerre de Sécession. L’histoire oppose aussi la vision de la loi des deux personnages. L’un s’efforçant de respecter le code pénal et la loi moderne, l’autre, encore ancré dans un passé violent et qui applique la loi du Talion.

    Comme introduit au début de cette critique, c’est une collection qui s’adresse essentiellement aux fans du genre ou aux lecteurs du livre original, la faute peut-être à une histoire finalement fort conventionnelle et aux rebondissement attendus. Malgré tout, on ne peut pas totalement bouder Les Vestiges de l’aube aux qualités techniques indéniables.

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

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