auteur : Jane Thynne
édition : JC Lattès
sortie : janvier 2015
genre : roman étranger
Clara Vine est fraîchement débarquée de son Angleterre natale pour tenter sa chance comme actrice à Babelsberg, l’antre du cinéma berlinois. Fille d’un éminent politicien anglais et d’une mère allemande décédée, Clara se mêle dans la foule comme un poisson dans l’eau et noue des relations dans le milieu des national-socialistes allemands gravitant autour du Dr Goebels. Plus que lui ouvrir des portes dans le milieu du cinéma, ses nouvelles relations vont lui surtout apporter des problèmes et l’ancrer dans un milieu politique d’où elle ne pourra sortir.
Parallèlement, Jane Thynne plante le décor pour Leo Quinn, autre anglais émigré à Berlin pour son travail au sein des services secrets anglais. Jeune premier sorti d’Oxford, à part son travail, sa vie ne semble pas très palpitante. L’histoire va faire se rencontrer Clara et Leo, d’abord pour raisons professionnelles, Leo voyant en Clara une espionne parfaite et déjà immiscée dans les plus hautes sphères du troisième Reich. Ensuite, une romance va peu à peu se créer et compliquer un tant soit peu les choses.
Jane Thynne commence Les Roses noires en fanfare avec son personnage principal, Clara, courant à travers Berlin pour échapper à la police après avoir récupérer une de ses amies défenestrée en bas de chez elle. Une scène décrite juste ce qu’il faut pour nous mettre l’eau à la bouche et essayer, pendant le reste de l’histoire, de renouer les liens et tirer le fil conducteur qui nous permettra de comprendre cette première scène haletante. L’auteure nous tient donc en haleine mais peut-être un peu trop, le récit ralentissant considérablement après ce premier meurtre. Le lecteur s’enlise donc un peu mais Jane Thynne ne le fait pas sans but: elle en profite pour placer habilement ses pions et planter le décor politique dans lequel Clara et Leo vont évoluer pour la suite de l’histoire.
Un roman noir sur fond de nazisme et de démêlés politiques, rebondissant et divertissant.