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    Les Prométhéens par Herzet

    prometheens

    scénario : Herzet et Henscher
    dessin : Sandoval Rafa
    éditions : Le Lombard
    sortie : janvier 2015
    genre : Héroïc Fantasy

    Véhiculée par un « pitch » alléchant, la nouvelle série du Lombard s’ouvre avec un premier tome qui installe son idée de départ et ses nombreux personnages de manière un peu mollassonne et sans réellement créer l’addiction afin de préparer à la lecture du second volet.

    Ayant déserté le Mont Olympe, les Dieux vivent sur terre parmi les hommes depuis de nombreuses années. Mais traqués par le redoutable Thymos, en quête de vengeance et bien décidé à décimer toute la dynastie divine jusqu’au dernier, ils sont contraints de se cacher. Suite à l’exécution de Poséidon, Zeus décide de réagir et envoie son va-chercher Hermès et le « sac-à-vin » Dyonisos demander l’aide d’Hadès, roi des Enfers.

    Héra, Athéna, Artémis, Héraclès, Persée ou encore Jason, tous sont de la partie et semblent disposés à faire une petite apparition comme autant de héros déchus dans un épisode des Expendables. La réunion systématique de figures connues et le « name dropping » sont en effet ce qui semble le plus caractériser cette « ligue des justiciers divins ».

    Ce déluge de personnages emblématiques et de références mythologiques rend d’ailleurs l’intrigue assez vite difficile à suivre. Mais le dispositif est totalement compréhensible lorsqu’on admet que le livre est avant tout destiné à un public de « geeks », pour lesquels voir des dieux tirer à la mitrailleuse ou se faire trucider relève d’un plaisir enfantin proche de celui qu’ils peuvent éprouver devant un jeu vidéo.

    Sur le plan des influences, on peut clairement noter celles de Watchmen ou de The Boys, qui opéraient le même type de démythification sur les super-héros. Si Les Prométhéens est nettement moins vulgaire et moins laid que le dernier exemple cité, il s’inscrit totalement dans une esthétique et une mise en page calquée sur le modèle américain. Cette empreinte du comics est assez symptomatique d’une volonté des jeunes dessinateurs d’aller vers des modèles extérieurs mais témoigne malheureusement d’une certaine perte d’identité de la BD européenne.

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