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    Les Profs 2, direction l’Angleterre

    les profs 2 affiche

    Les Profs 2

    de Pierre-François Martin-Laval

    Comédie

    Avec Kev Adams, Isabelle Nanty, Didier Bourdon

    Sorti le 1er juillet 2015

    Après le succès public du premier volet, Pierre-François Martin Laval (ou plus simplement PEF) revient logiquement avec un deuxième volet de son adaptation de la BD initiée par Pica et Erroc : Les Profs. Et le meilleur moyen de réussir une suite est de changer de manière évidente le sujet et éviter de reproduire un copier-coller du premier épisode. Pour ce volet-ci, en route pour l’Angleterre qui regorge de surprises mais aussi de quelques déceptions.

    Après avoir réussi à sauver le lycée Jules-Ferry, nos (sympathiques) profs sont enlevés par la sécurité nationale anglaise pour une nouvelle mission à la hauteur de leur incompétence : sauver le parcours le scolaire de la descendante du trône ! Et pour être sûr de ne pas le laisser tomber, ces chers professeurs embarquent Boulard dans leur aventure, direction l’école la plus huppée et la plus select du royaume.

    Si le choix de partir vers la Grande-Bretagne permet de changer d’air et de développer une forme d’humour différente (so british, cher à PEF), il faut avouer que cette suite s’approche fortement de la première partie française. Les profs sont là, Boulard est là, l’univers surréaliste de PEF est bien présent, mais malgré quelques moments de pures comédies (le verbe et les activités du prof de gym, l’univers scolaire délirant de cet établissement huppé, etc.), la sauce ne prend pas vraiment pour les adultes qui seront irrités devant certaines scènes. Et pour beaucoup de ceci, ce problème viendra de la plus grande place accordée à Kev Adams qui peine à s’imposer comme quelqu’un de vraiment drôle. L’honnêteté nous oblige à mentionner, qu’à l’inverse, l’humoriste fait un carton chez les adolescents qui s’esclaffent à chacune de ses apparitions ou de ses vannes.

    Finalement, il ne faut pas hurler à l’échec artistique, PEF arrive à glisser son univers dans un film pourtant cadré pour un large public, y insérant même certaines scènes parfois fort peu conventionnelles à l’heure actuelle (les héros fument, les élèves boivent quand ils sont libres, etc.). Mais la présence d’un Kev Adams horripilant gâche un peu le spectacle, ainsi que quelques gags dont aurait pu se passer le réalisateur. Si l’adulte l’accompagnera peut-être en rechignant, l’ado, lui, devrait y trouver son compte.

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

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