Titre : Les Furies
Auteur : Niven Busch
Edition : Actes Sud
Collection : l’Ouest, le vrai
Sortie : 8 mai 2019
Genre : western
1889. Grandes étendues de paysage, tripots et élevage de bétail ; pas de doutes, nous sommes dans l’Ouest, le vrai. Temple Cady Jefford, riche propriétaire du grand domaine de Birdfoot, est un homme respecté dans tout le Nouveau-Mexique. Délaissant ses deux garçons, il entretient une relation très fusionnelle avec sa fille Vance qu’il espère bien voir un jour à la tête de son empire. Le caractère solide et la détermination sans borne de la demoiselle font d’elle la candidate idéale pour ce poste. Mais l’héritage a un prix et Vance est prête à mettre sa vie de côté pour conserver le respect de son père. Alors, lorsque T.C. Jefford, qui était resté seul depuis la mort de sa femme, rentre au ranch accompagné, Vance reconnaît en Flo Burnett le visage d’une rivale. Ainsi commence le combat de Vance pour récupérer ce qui pourrait lui être dérobé, un combat placé sous le signe de la colère.
Dernier western publié dans la collection l’Ouest, le vrai, Les Furies est écrit en 1948 par Niven Busch, à qui l’on doit aussi le roman Duel au soleil et le scénario de La Vallée de la peur. Deux ans plus tard, il est porté à l’écran par Anthony Mann qui a notamment réalisé Bend of The River ou encore Winchester 73. Dans ce dix-huitième livre que choisit d’éditer Bertrand Tavernier, l’héroïne est une femme, celle qui lutte et se démarque dans un univers de cow-boys. Et le titre qui rappelle les déesses persécutrices dans la culture romaine n’est pas choisi au hasard car, aussi bien Vance que feu sa mère en passant par Flo, toutes ont un sacré caractère .
Il faut bien le reconnaître, Niven Busch excelle dans la construction de personnages. Que ce soit Vance ou encore T.C. Jefford, tous sont écrits avec beaucoup de justesse. Et chacun d’eux évolue au fur et à mesure du livre. Vance, la jeune fille prête à tout pour plaire à son père, devient une femme blessée et fière. C’est d’ailleurs moins sur l’intrigue que sur la psychologie que mise Niven Busch pour capter l’attention du lecteur et l’histoire en elle-même ne fonctionnerait pas sans la qualité de ses personnages.
Pour ceux qui aime les westerns, l’Ouest, le vrai est une véritable aubaine. Bertrand Tavernier y donne du souffle à un genre littéraire tombé un peu vite dans l’oubli. Et le cinéaste sait choisir les livres qu’il faut éditer. Les Furies est une petite perle méconnue que l’on prend plaisir à découvrir. Mais Tavernier ne se contente pas de publier les livres, il les commente également. En postface, le lecteur sera ravi de trouver plus d’informations concernant l’auteur et le livre. Espérons que l’Ouest, le vrai continuera encore longtemps à nous plonger dans l’univers des meilleurs westerns.