Du 9 juillet au 28 août 2021, l’ancien Cercle des Beaux-Arts de Liège accueille une quarantaine d’œuvres photographiques de l’artiste belge Philippe Herbet, issues de sa série Les filles de Tourgueniev. Ce projet lie l’art photographique à la littérature à travers un voyage poétique à la rencontre de jeunes femmes slaves. L’exposition est organisée par la Fondation Province de Liège pour l’Art et la Culture en collaboration avec la Province de Liège.
L’exposition Les filles de Tourgueniev se veut à la fois photographique et littéraire. L’artiste belge Philippe Herbet, inspiré par ses voyages en Russie, propose une évasion poétique à la rencontre de femmes slaves se présentant comme l’incarnation des personnages littéraires introduits dans les romans de l’écrivain russe Ivan Sergueïvitch Tourgueniev au XIXème siècle.
Ces jeunes femmes, âgées entre 17 et 25 ans, sont introverties, sensibles, indépendantes et, dans une certaine mesure, rebelles. Elles sont fidèles à leurs idéaux et suivent leur cœur. Elles sont imprévisibles, insaisissables, idéalistes, déterminées, remarquables et remarquées. Ces figures féminines littéraires ont servi de modèles aux premières femmes émancipées à la fin du XIXème siècle en Russie, qui ont alors donné vie à ces héroïnes, au-delà des pages des romans de Tourgueniev. Au fil du temps, le modèle de « Fille de Tourgueniev » devient une sorte d’idéal, et se modifie peu à peu sans vouloir cependant s’adapter au monde moderne.
Philippe Herbet est parti à leur rencontre aux quatre coins de la Russie contemporaine en tentant de capturer cet idéal que représentent Les filles de Tourgueniev, cette sorte de rêve, d’utopie, qui n’est sans doute qu’une image collective récupérée par la mode, comme l’explique l’artiste.
Les photographies exposées à la Galerie des Beaux-Arts de Liège rendent compte de ces rencontres et sont associées à divers éléments symboliques liés à leur existence. L’artiste les montre telles qu’il les voit : elles sont pareilles à des hirondelles, écrit-il : vives avec cette même grâce. Il les décrit comme « insaisissables au regard, la rétine ne retient qu’une silhouette, liée au printemps, aux crépuscules et aux mélancolies ».
L’exposition est simple et courte, reflétant la discrétion, le naturel et la simplicité qui émanent des clichés de ces jeunes femmes. Ceux-ci sont accompagnés de courtes anecdotes racontant un souvenir ou une pensée qui s’inscrivent comme les restes d’un long voyage.
Infos pratiques
- Où ? Galerie des Beaux-Arts (ancien Cercle des Beaux-Arts), Rue Sœurs-de-Hasque 1 à Liège.
- Quand ? Du 9 juillet au 28 août 2021, du mercredi au samedi de 13h à 18h.
- Combien ? Entrée gratuite.