auteur : Bertrand Puard
éditions : Livre de Poche Jeunesse
date de sortie : janvier 2014
genre : Espionnage
Premier tome d’une série pour la jeunesse qui devrait en compter 6 , Les Effacés : Toxicité maximale de Bertrand Puard aborde une thématique archi-utilisée sur un style un peu entendu mais réussit néanmoins le pari de nous tenir en haleine.
Alors que Neil est sur le point de se faire assassiner après la mort suspecte de sa mère, un groupuscule étrange composé d’adolescents prétendument morts, « Les Effacés », vient à sa rescousse. A son tour maintenant de rejoindre la mystérieuse équipe pour défendre le monde contre un savant fou prêt à libérer sur le monde un virus mortel et à commercialiser son antidote à prix d’or.
Rien de bien original dans la prémisse : un groupe de justiciers s’attaque à un complot international impliquant des compagnies pharmaceutiques véreuses et des politiciens corrompus. Jusque-là, on connaît la chanson. Petite particularité du récit pourtant, ces super-héros en question sont des jeunes épris d’un sens aigu de la justice d’une naïveté toute adolescente. Bertrand Puard profite qu’il s’adresse à des jeunes pour parler d’eux et le résultat est en demi-teinte.
Les Effacés : Toxicité maximale ne fait pas partie des livres de littérature jeunesse qui plairont autant aux adultes qu’aux ados à l’instar du Coraline de Neil Gaiman ou de la sacro-sainte saga Harry Potter. Il s’agit là d’une série qui s’adresse exclusivement aux jeunes. En effet, le style qu’utilise Puard pêche par excès et manque un peu de subtilité : les personnages font trop de blagues, les intentions sont trop appuyées, le récit a recours à certains clichés et le tout ne déborde pas d’originalité si on a déjà exploré un tant soit peu le genre. Néanmoins, la prose ne manque ni de qualité ni de régularité.
Là où Puard mérite qu’on le salue, c’est dans la très bonne gestion de la tension dramatique : l’intrigue est bien amenée et les rebondissements distillés de manière à ne pas perdre l’attention du lecteur. Même si le récit est cousu de fil blanc, et certes naïf, il n’en reste pas moins empreint d’un suspense qui, on le sait, n’est pas toujours évident à maintenir.
Si Les Effacés ne déclenchera peut-être pas un engouement chez les parents, il ne manquera certainement pas de plaire aux jeunes ados qui y trouveront une aventure au rythme frénétique et aux rebondissements constants.