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    « Les Conquérants d’Aton », un roman sans grande envergure

    Titre : Les Conquérants d’Aton – Tome II : Aÿ, le Pharaon Sans Couronne
    Auteur : Philip Kayne
    Editions : Baudelaire
    Date de parution : 9 mars 2020
    Genre : Roman historique 

    Passionné d’égyptologie, Philip Kayne nous emmène à nouveau sur les traces de la XVIIIe dynastie d’Egypte, celle qui édifié la grande pyramide. Après s’être intéressé au règne d’Akhenaton et de Néfertiti dans le premier tome, il aborde la question de la succession de ce grand pharaon et des difficultés de la consolidation de la voie tracée par ce dernier. Le culte d’Aton, le dieu unique, survivra-t-il face aux velléités de l’ancienne garde ?

    Tout commence par une tentative d’assassinat à l’encontre du Pharaon Sémenkharâ. Le danger et la corruption sont partout depuis la disparition de son père, le Pharaon Akhenaton. La guerre des clans reprend de plus belle et seul le Divin père Aÿ, celui que l’on nomme AtonAÿ, en mesure toute l’étendue. Aux menaces de l’intérieur ourdies par les tenants du dieu Amon, viendront s’ajouter celles des ennemis extérieurs de l’Égypte, avec les Hittites et leurs alliés. Aÿ possède une alliée de poids, sa petite-fille, Méritaton, ambitieuse et décidée, qui est aussi l’épouse-sœur de Sémenkharâ.

    Sur le fond, ce roman semblait alléchant : entrer dans les coulisses de l’Histoire, sur les traces des pharaons qui ont construit la civilisation égyptienne, introduit la notion de dieu unique à une période où le polythéisme était la norme et vivre au plus près les luttes de pouvoir, tant internes qu’externes. Il était d’autant plus intéressant d’approfondir ces sujets que finalement, les ressorts des luttes de pouvoir sont toujours les mêmes quelques milliers d’années plus tard, religion, soif de pouvoir et cupidité régissant encore grandement la politique dans de nombreux pays.

    Malheureusement, même si le lecteur en apprendra beaucoup sur cette période à la lecture de ce roman, la forme n’est pas à la hauteur des attentes que nous avions sur le fond. D’une part car les dialogues entre les différents personnages semblent surjoués et trop grandiloquents et d’autre part car ce qui se voudrait être un thriller n’en est pas réellement un. A aucun moment l’auteur ne parvient à nous tenir en haleine et nous faire sursauter, toute l’action se déroulant de manière assez convenue.

    Au final, les lecteurs se retrouveront devant un produit hybride, pas assez palpitant pour en faire un bon thriller et pas assez descriptif pour en faire un bon livre d’histoire. On cherche donc les raisons pour acheter cet ouvrage.

    Vincent Penninckx
    Vincent Penninckx
    Responsable BD

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