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    Les Béatitudes de l’amour à la Balsamine

    Mise en scène : Claude Schmitz avec Marc Barbé, Patchouli, Clément Losson, Olivier Zanotti, Andreas Perschewski, Pierre Sartenaer, Radenko Stupar et en alternance Lucie Debay ou Lucie Guien

    Du 10 juin au 14 juin à 20h30 à La Balsamine

    Les Béatitudes de l’amour n’est pas une vraie pièce de théâtre, mais une story-telling pour le moins surprenante. L’idée est de faire évoluer sur la scène les personnages du film, muni du scénario, afin qu’ils esquissent les déplacements et lisent leurs dialogues, accompagnés d’une narratrice lisant les didascalies. De manière plutôt cocasse, les personnages évoluent sur la scène et vaquent à leurs occupations, attendant le passage où ils doivent intervenir. Ce mode de narration vaut le détour pour appréhender le théâtre d’une nouvelle manière.

    Darius, le quarantenaire à l’allure de rockeur paumé, Gabriel, le petit jeunot qui doit encore apprendre beaucoup de choses de la vie, et Stanislas, la trentaine et tout aussi perdu que ses acolytes. Ce trio de loosers fait écho aux trios célèbres de la littérature ou du cinéma. Ils se sont faits expulsés de leur logement, qu’ils partageaient en colocation, et ont dès lors volé la voiture d’un pote afin de rouler jusqu’au Mali squatter chez des connaissances. Sans organisation et réel plan défini, le trio d’anti-héros tombe évidemment en panne. Premier hic de leur parcours. Et manque de chance, cela leur arrive sur une propriété d’un riche en pleine nuit. De là va commencer le dédale de mésaventures et histoires louches, auprès de ce châtelain alcoolique des plus malhonnête et sa fille aguicheuse complètement à côté de la plaque.

    Passée l’intrigue levée par ce type de « récitation » et mise en scène de la pièce, le rythme peu dynamique de la lecture de scénario semble peu à peu alourdir l’avancée de la pièce et pourrait lasser le spectateur. Les accessoires du film servant de décor à la pièce ancrent réellement l’histoire dans un univers cinématographique parallèle et laissent une place intéressante à l’imagination ainsi stimulée. Les comédiens, qui ont commencé à lire leurs dialogues assis le long d’une table de banquet et armés de micros, effectuent peu à peu plus de déplacements sur la scène. Ces mouvements permettent de varier la lecture du scénario mais malheureusement ne prennent pas toujours en compte la portée de la voix de comédiens et entravent donc la compréhension des dialogues. Marc Barbé incarne ici avec brio la morosité et l’esprit torturé du châtelain, tirant vers le haut le jeu parfois approximatif des autres comédiens.

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