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    Les Atrides au théâtre royal du Parc : Maudite Famille

    Mis en scène par Georges Lini. Avec Pierre Constant, Daphné D’Heur, Inès Dubuisson, Itsik Elbaz, Stéphane Fenocchi, Wendy Piette, François Sauveur, Léopold Terlindin et Félix Vannoorenberghe. Du 16 janvier au 15 février au Théâtre Royal du Parc.

    Après une révision de Macbeth l’année dernière, George Lini nous fait découvrir les tragiques et sombres histoires des Atrides. Écrite d’après les textes de Sophocle, Euripide, Eschyle et Sénèque, la pièce nous donne à voir cette célèbre famille maudite qui se déchire, entre frères et sœurs, parents et enfants, père et mère, époux et amants, tout en lui accordant un traitement plus « contemporain ». En effet, celle-ci se voit agrémentée d’effets musicaux, à la façon d’un concert, à l’aide de guitares électriques, ou encore d’écrans sur lesquels défilent des textes et des citations, mais également de jeux de lumière, plongeant tour à tour l’ensemble de la salle dans l’obscurité (presque) totale, ou l’inondant d’une très forte luminosité blanche (presque) aveuglante.

    Ainsi, Les Atrides a le mérite de proposer une réinterprétation originale et jamais vue des histoires à multiples imbrications entre Agamemnon, Ménélas, Hélène, Oreste et Électre…

    Toutefois, toute aussi intrigante, étonnante, mais appréciable, que cette interprétation paraisse au premier abord, certaines propositions semblent cependant déstabilisantes, voire bancales, allant jusqu’à perdre par moment le spectateur parmi les nombreux personnages et les différentes relations, et/ou liaisons, qu’ils entretiennent les uns et les unes avec les autres. Ceci n’étant pas aidé, ni par les non-dits, ni par la multitude d’actions qui s’enchaînent, par moments très rapidement, malgré la longue durée qui se déroule effectivement entre les différentes scènes ou actes. Complexifiant ces histoires, l’on se retrouve à perdre le fil, et une réelle ambiance a du mal à se faire ressentir de bout en bout. En résultent des instants finaux décevants, alors que le commencement, tout en son, lumière et musique électrique, augurait le meilleur.

    L’ensemble reste toutefois plutôt agréable, tout autant que surprenant, et se suit avec un certain intérêt. L’on regrettera néanmoins ce qui nous paraît être une volonté de pousser trop loin le parti pris de la « réinterprétation » moderne – aussi louable soit ce choix de prime abord – au détriment d’une meilleure lisibilité.

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