Lee Miller
Réalisatrice : Ellen Kuras
Genre : Biopic, Drame, Guerre
Acteurs et actrices : Kate Winslet, Andy Samberg, Alexander Skarsgård
Nationalité : Grande-Bretagne
Date de sortie en DVD/Blu-Ray : 23 août 2024
Avec Lee Miller (2023), la réalisatrice Ellen Kuras nous plonge dans l’existence captivante d’une femme à la fois avant-gardiste et énigmatique, dont l’héritage a longtemps été éclipsé. Ce biopic, porté par une performance magistrale de Kate Winslet, explore les multiples facettes de cette icône du XXe siècle : mannequin, photographe de guerre et muse des plus grands artistes surréalistes.
Comment réinventer un nouveau récit sur la Seconde Guerre mondiale ? Après bon nombre de films qui traitent de ce traumatisme mondial, c’est une véritable question. Bien que cela ne déroge pas à la tragédie des événements, il semble qu’il y ait une réelle difficulté à trouver des angles inédits pour nous plonger à nouveau dans les atrocités 39-44. Le portrait méconnu de cette artiste, Lee Miller, dont la postérité n’est plus à présenter. Elle porte un récit très intéressant, celui d’une des premières photographes à se rendre sur place, à découvrir les crimes et les victimes traumatisées à vie.
On plonge assez vite dans un récit en flashback par la mécanique de l’entretien, au fur et à mesure en arrivant au début de la guerre. On découvre moins la facette de mannequin et on se focalise sur son talent photographique pour découvrir une femme militante et activiste. Une femme qui n’a pas peur d’affronter la réalité et combattre les injustices.
Même si le film arrive à nous transporter, il ne réussit pas à cibler le véritable récit. En arrivant à la fin, on découvre l’histoire poignante d’une mère qui a renié ces photos et son vécu pendant la guerre. Le lien qu’un fils a essayé de créer après sa mort en 1977, en découvrant le lourd passé qu’elle avait laissé dans son grenier. Sauf qu’on s’arrêtera là, sans véritable conclusion et c’est ainsi que le film retombe lourdement.
Lee Miller dresse un portrait captivant d’une femme exceptionnelle. Si le film explore avec sensibilité les traumatismes de la photographe et son engagement, il peine à trouver une réelle cohérence narrative. La fin, bien qu’émouvante, laisse une impression d’inachevé, mais Lee Miller demeure un hommage important à une icône méconnue et à son regard unique sur l’Histoire.