Ce lundi, la réalisatrice belge Anke Blondé a donné le coup d’envoi du tournage de son prochain drame à suspense, Dust. Ce projet, fruit de la collaboration avec le scénariste Angelo Tijssens et le producteur Dries Phlypo, s’inscrit dans un registre sombre et captivant, explorant les rouages de la chute d’un empire technologique bâti sur des mensonges et des promesses non tenues.
Le film plonge dans l’univers de Luc et Geert, deux visionnaires du secteur technologique qui, après avoir connu le succès et la richesse, se retrouvent confrontés à l’effondrement total de leur empire en l’espace de 24 heures. L’intrigue se déroule sur une journée, et les deux hommes doivent faire face à l’imminence de la prison et à la perte de leur fortune, de leur statut, et des économies de leur entourage. À l’aube de leur chute, une question fondamentale les hante : « S’il ne vous restait que 24 heures avant d’être incarcéré, que feriez-vous ? »
Le suspense s’intensifie alors que la menace du bug de l’an 2000 se profile en toile de fond, et qu’un article explosif sur leurs pratiques douteuses – mêlant réseaux de sociétés écrans, innovations incontrôlées et corruption politique – menace d’être publié dans les heures qui suivent. Désormais, Luc et Geert se trouvent à la croisée des chemins, forcés de faire face à leurs actes et à leur propre fragilité. Le film s’interroge sur les thèmes de la rédemption, du pardon, et sur la manière de réagir lorsqu’il ne reste que peu de temps avant la chute irrémédiable.
« Dust est l’histoire de la chute de deux exemples typiques de la masculinité du vingtième siècle : forts, riches et en costume. Ce n’est pas une épopée, pas une lutte contre les attentes, mais l’histoire captivante de deux personnages qui doivent faire la paix avec eux-mêmes, sans leur statut, leur fortune et leur célébrité. Pour moi, en tant que réalisatrice, il est important de mettre l’accent sur leur vulnérabilité et sur le retour de la lumière après la nuit noire », explique la réalisatrice Anke Blondé. Le film se distingue par son approche, qui met en lumière la vulnérabilité des protagonistes et leur quête de rédemption, loin des feux de la gloire et des faux-semblants de leur ancien statut.
Les rôles principaux sont interprétés par Arieh Worthalter, connu pour ses performances dans Girl et Le Procès Goldman, et Jan Hammenecker, acteur remarqué dans Mr. Nobody et Welp. Ils partagent l’affiche avec Anthony Welsh, Fania Sorel, Thibaud Dooms, Janne Desmet et Aldona Jankowska, qui apportent chacun leur talent à ce drame intense.
« Bien plus que sur l’argent ou les Tech Bros, c’est un film sur la confiance, la plus ancienne monnaie du monde », précise Angelo Tijssens, scénariste et producteur exécutif du film. Selon lui, l’histoire explore la lente déliquescence d’un empire construit sur des mensonges et des fausses promesses, tout en abordant des thèmes plus profonds, tels que la masculinité et la construction de l’identité.
Dust s’inscrit également dans une volonté de diversité et de remise en question des narratifs traditionnels. « L’ambition, le leadership et la réussite sont encore considérés comme des thèmes essentiellement masculins, sur lesquels nous voulons porter un regard féminin (…) », ajoute le producteur Dries Phlypo.
Le film bénéficie de la photographie de Frank van den Eeden, dont le travail sur Girl et Close a été salué par la critique.
Le film devrait offrir une réflexion poignante sur les illusions de la grandeur et sur la quête de rédemption, dans un climat de tension palpable et de suspense croissant.