Titre : Le Sang des bêtes
Auteur : Thomas Gunzig
Editions : Au Diable Vauvert
Date de parution : 6 janvier 2022
Genre : Roman
Auteur protéiforme, connu et apprécié du grand public pour ses romans – Mort d’un parfait bilingue, Manuel de survie à l’usage des incapables ou encore La Vie sauvage – et également ses chroniques hebdomadaires à la radio, Thomas Gunzig est également scénariste pour le cinéma – Le Dernier Testament – et la bande dessinée – Le Dernier Pharaon. Avec Le Sang des bêtes paru aux éditions Au Diable Vauvert, il poursuit ses réflexions sur la vie et le monde qui nous entoure.
Vendeur dans une boutique de compléments alimentaires hyperprotéinés, Tom est en dépression depuis le cap de la cinquantaine. Un jour, il sauve une femme sans-papiers des mains d’une brute et décide de l’accueillir chez lui. Elle doit cohabiter avec Jérémie, le fils de Tom, et son père, un survivant de la Shoah atteint d’un cancer, tous deux de retour à la maison.
Thomas Gunzig n’est certainement pas le premier auteur qui évoque le sujet de la crise existentielle, néanmoins, surréalisme à la belge oblige, il le fait dans son dernier roman en introduisant un élément fantastique dans son récit, ce qui lui permet de prendre de la hauteur par rapport à la problématique. Ce thème n’est d’ailleurs pas le seul abordé dans l’ouvrage, l’arrivée d’un deus ex machina dans la vie de Tom bouleversant le fragile équilibre familial. Sur le fond, chaque lecteur trouvera donc un point d’ancrage pour suivre les aventures de Tom dans cette étonnante comédie familiale.
Sur la forme, Thomas Gunzig est égal à lui-même, les mots coulent comme une rivière de montagne au printemps, ils piquent quand nécessaire et procurent toujours un incroyable plaisir de lecture.
Au final, peu importe l’âge où survient la crise, l’important est de s’accepter dans toute sa complexité, avec ses qualités et ses défauts, telle semble être la morale de cette histoire. Et si Thomas Gunzig ne nous donne pas de solution toute faite pour répondre à nos angoisses existentielles, en nous proposant ce beau récit, un peu caustique, un peu surréaliste mais tellement vrai, il nous offre des pistes de réflexion intéressantes et nous offre un agréable moment de lecture.