Hier soir, un café-théâtre, petit par la taille mais grand par la réputation, a accueilli l’humoriste belge Bruno Bittoun. Dans le foyer intimiste du Koek’s Théâtre, le flamand a dévoilé son premier long spectacle intitulé Le flamand vous aime. Phrase au combien symbolique dans un pays scindé en deux, ce titre accrocheur se veut avant tout être une boutade drolatique reflétant l’ironie du sort de la Belgique contemporaine.
De fait, Bruno Bittoun nous avait habitué (particulièrement au Made In Brussels Show) à des réflexions personnelles sur l’actualité et la vie dans son ensemble. Sorte de chroniqueur déjanté de la société dans laquelle nous évoluons, l’humoriste flamand a démontré au public bruxellois que, malgré toutes les différences qui peuvent les séparer, le flamand et le wallon ne sont pas si éloignés l’un de l’autre, et qu’au final, on rigole de la même chose.
Pour l’occasion, le Koek’s avait fait salle comble – tout comme les trois autres soirs – et l’assistance s’est amusée des anecdotes lancées par Bruno Bittoun. Bien évidemment, la tonalité de ce spectacle d’une heure et demi était principalement axée sur la politique. L’humoriste n’hésitant pas, par le biais de l’humour, à ridiculiser les extrêmes et à entarter verbalement les autres cadors de la politique actuelle.
Outre cela, l’homme a également pu prouver son savoir faire dans un sketch plus théâtralisé avec l’aide d’un autre humoriste belge dénommé Raf. Formant un duo détonnant, les deux acolytes ont montré toute l’absurdité de la barrière de la langue. Une prouesse exemplaire qui a plu au public présent.
Quatre soirs de suite, Bruno Bittoun aura prouvé qu’il a dorénavant toutes les cartes en main pour conquérir la Wallonie et aura démontré aux francophones que le flamand les aiment… une fois !