Titre : Le gardien des abeilles
Texte : Céline Person
Dessin : Mathilde Poncet
Éditeur : Mango
Date de parution : 30 août 2024
Genre : Petite enfance, Album jeunesse
Le gardien des abeilles est un album jeunesse pour les enfants dès 3 ans. Quand tu es un épouvantail, c’est tout de même mieux si tu vis dans un champ de légumes, à surveiller les oiseaux qui traînent dans le coin dans l’espoir de trouver de la nourriture. Or, dans Le gardien des abeilles, un épouvantail sans nom se retrouve seul, dans un champ jonché de déchets, à proximité d’usines et de voitures qui défilent sur une autoroute. Il va alors se mettre en marche pour trouver un endroit pour vivre sa meilleure vie.
L’histoire de cet épouvantail sans nom semble un prétexte pour illustrer de manière très douce des paysages de tout ordre : forêts, montagnes, champs laissés à l’abandon. La force de l’album réside dans ses dessins, magnifiques, qui semblent éclore d’autant plus quand la mer est à l’horizon. Une mer verte et bleue qui fait penser à ces eaux de l’océan Atlantique.
Là où Le gardien des abeilles pèche un peu, c’est dans la narration. Dommage de ne pas trouver un nom, déjà, à notre épouvantail. La couverture et le titre sont aussi un peu trompeurs, dans le sens où on pourrait s’attendre à un récit où les butineuses sont reines et le miel un carburant narratif. Il n’en est rien. Les abeilles sont à peine présentes en fin de récit.
Enfin, le petit paragraphe de texte qui accompagne les illustrations en doubles pages s’excuse presque d’exister, tellement les coups de pastel crayonné occupent l’esprit. Des rimes tentent de faire l’affaire, mais cette histoire d’épouvantail qui décide d’un jour à l’autre de tout quitter pour se retrouver propriétaire d’humains apiculteurs et d’une petite fille vaut principalement pour ces couleurs, ce printemps qui éclate avec un petit côté suranné.