Titre : Le Faussaire de Salt Lake City
Auteur : Simon Worrall
Editions : Marchialy
Date de parution : 28 septembre 2022
Genre : Roman, Histoire vraie
Journaliste travaillant pour de prestigieuses revues comme le Sunday Times, l’Independant, The New Yorker et National Geographic Magazine, Simon Worrall nous plonge avec Le Faussaire de Salt Lake City dans une incroyable histoire qui pourrait fortement ébranler nos croyances sur ce qui est vrai et faux dans notre société.
L’enfance de Mark Hofmann a été rythmée par les rites et les textes mormons, une religion à laquelle on le sommait de croire sans poser de questions. C’est adolescent, alors qu’il a accès à des livres critiques sur son Église, que sa foi se fissure. Mais Mark se reprend vite : se sentant trompé, il devient usurpateur. Il commence à forger de faux documents, d’abord pour tromper les hauts dirigeants de l’Église mormone, puis, enhardi par son succès, il compose d’autres faux, forgeant au total plus d’une centaine de signatures différentes. Le Faussaire de Salt Lake City revient sur son étonnant parcours.
Le besoin de croire
Se dévorant comme un roman policier, le livre de Simon Worrall, en évoquant dans le détail l’ampleur de l’entreprise de falsification de Mark Hoffmann, nous interroge sur la frontière entre le vrai et le faux, dans une société où le besoin de croire, de s’émerveiller et de se mettre en avant supplantent dans de nombreux cas l’indispensable travail de vérification et d’authentification des œuvres. Et si ce phénomène a toujours existé, il prend évidemment une nouvelle tournure à l’heure de la post-vérité et des réseaux sociaux, ceux-ci venant flouter encore un peu plus la frontière entre réalité et illusion.
Enquête journalistique, Le Faussaire de Salt Lake City nous parle autant de la vie et de l’œuvre d’un personnage hors du commun que de notre propre existence, naïveté et cupidité. Car si certains s’ébahiront devant le travail de ce génie du mal, la conclusion de cette enquête extrêmement fouillée est surtout que si les gens se sont laissé duper, c’est sans doute parce qu’ils avaient fortement envie de croire que tout cela était vrai.