Titre : Le fantôme qui voulait exister
Texte : François Blais
Dessin : Iris Boudreau
Éditeur : Seuil Jeunesse
Date de parution : 14 mars 2025
Genre : Album jeunesse, Petite enfance, Humour
Grâce à son humour loufoque et à ses traits d’esprit qui détournent les codes du conte pour enfants, Le fantôme qui voulait exister est un album jubilatoire pour les petits lecteurs, dès 4 ans. L’album raconte l’histoire de Conrad, un petit fantôme, fruit de l’imagination des hommes, qui rêve de franchir la barrière qui sépare le monde inventé du monde réel. Sa quête, marquée par des détours inattendus, offre une occasion de questionner la notion de « réel » et de célébrer le pouvoir de l’imagination.
Un petit héros déterminé
Comme Eddie Le fantôme en slip et Wolfgang le fantôme, Conrad Le fantôme qui voulait exister est un petit spectre attendrissant qui cherche à sortir du rôle qu’on lui a assigné. Il habite dans le Grand Nulle Part, là où se croisent toutes les idées qui n’existent pas – ou pas encore. Car l’imagination des humains est telle que, parfois, leurs rêves deviennent réalité. La crème glacée, le vélo… ont dû être inventés avant d’exister. Alors comment faire, quand on est un fantôme, pour devenir réel à son tour ?
Une histoire originale mêlant absurde et pastiche
Le fantôme qui voulait exister amuse d’abord par son univers farfelu. On y joue au « krouspye » plutôt qu’au basketball, on mange de la « frigantame » plutôt que de la purée… L’intrigue prend ensuite un tour inattendu et multiplie les clins d’œil aux mythes et légendes, dont les héros sont tournés en ridicule (au fil de son épopée, Conrad croise une sirène, un cyclope, un centaure…).
La mise en page, qui combine textes courts et illustrations toutes en rondeurs, avec une disposition différente à chaque double page, permet de rendre ludique et accessible aux tout-petits un récit aux multiples péripéties qui s’étale sur une cinquantaine de pages. Le résultat est un album que petits et grands prennent plaisir à lire et à relire – en s’entraînant à prononcer et à mémoriser les mots bizarres, et en s’amusant à imaginer les inventions qui, un jour, peut-être, deviendront réalité.