Titre : Le cimetière de la mer
Auteur : Aslak Nore
Editions : 10/18
Date de parution : 04 avril 2024
Genre : Roman
Avant d’être écrivain, Aslak Nore fut soldat dans un bataillon d’élite norvégien en Bosnie et journaliste au Moyen-Orient et en Afghanistan. La matière qu’il traite dans son dernier roman, Le cimetière de la mer, ne lui est donc pas inconnue. Sans être une réussite totale, celui-ci sait garder en haleine son public tout au long du récit, plongeant ses lecteurs dans une sombre histoire d’héritage et de lourds secrets dans une des familles le plus riches de Norvège.
La famille Falck compte parmi les plus puissantes de Norvège. Le suicide de Vera Lind, la matriarche de la lignée, pourrait toutefois entraîner l’effondrement de leur empire : elle laisse derrière elle l’énigme de la disparition de son testament, et de nombreux mystères. Sasha, sa petite fille, part alors à la recherche de son dernier manuscrit, resté inédit, qui raconterait le naufrage d’un express côtier pendant la Seconde Guerre mondiale, englouti avec les secrets de la jeunesse de sa grand-mère. Aidée par l’impénétrable Johnny Berg, un ancien agent des services de renseignement norvégiens, elle fera tout pour découvrir cette vérité cachée au fond des eaux.
La vérité est autre
Prenant comme point de départ l’adage selon lequel la vérité serait écrite par les vainqueurs, l’auteur instille le doute dans l’esprit du lecteur en distribuant au compte-goutte les indices venant remettre en cause la vérité historique, non seulement du clan Falck mais de la Norvège toute entière. Un scénario qui n’est pas neuf, mais dont Aslak Nore se sert habilement pour tisser une toile de mensonges, soupçons et demi-vérité entre les différents protagonistes pour faire de cet ouvrage une saga familiale où tous les coups semblent permis.
Si le rythme du récit est soutenu, on décroche parfois, surtout dans les scènes à l’étranger qui n’ont pas vraiment lieu d’être et dont les dialogues semblent provenir d’une mauvaise série B, montrant qu’il est parfois difficile de décrire ce que l’on connaît pourtant le mieux.
Malgré ces quelques décrochages, Le cimetière de la mer est un livre que l’on lit avec plaisir, lui pardonnant facilement ses imperfections.