De Patrick Corillon
Du 11 décembre au 15 décembre 2024
Au Théâtre des Martyrs
Patrick Corillon sera encore présent dans la deuxième partie de la saison.
Du 12/02/25 au 16/02/25 pour L’appartement à trous
Du 19/02/25 au 23/02/25 pour Les images flottantes
Du 16/04/25 au 20/04/25 pour Le zéro absolu
Du 23/04/25 au 27/04/25 pour L’ombre du scarabée
Le Benshi d’Angers fait partie d’un cycle de sept spectacles d’une heure que l’auteur, Patrick Corillon, a intitulé Les vies en soi. Dans La rivière bien nommée, premier récit de cette septologie, l’artiste manipulait des livres-objets pour explorer les origines d’une légende. Ici, il raconte une histoire autour d’un livre qu’il a lui-même dessiné, en s’inspirant des benshis japonais, qui commentaient autrefois les films muets. Artiste protéiforme, Patrick Corillon endosse ainsi le rôle de conteur, puisant dans ses souvenirs et les actualisant par les techniques les plus modernes.
Le souhait de Patrick Corillon était de « voir ses mains tourner les pages d’un livre, projetées sur un écran ». C’est précisément ce qu’il nous propose. L’artiste invite le spectateur dans son univers en racontant l’histoire de la maison de sa mère dont il a hérité avec son frère, une maison emplie d’objets après avoir abrité cinq générations familiales.
Les objets, chargés de vie, sont présents dans chaque recoin, de la cave au grenier. En fait, il n’y a pas que les objets : un hibou s’est installé dans la vieille bâtisse. Une brochure, la Tenture de l’Apocalypse, des tampons encreurs… Tous ces objets, qui fascinaient l’enfant qu’il était, l’envahissaient alors d’un sentiment de terreur agréable.
Aujourd’hui, c’est avec une grande joie qu’il partage ses souvenirs. Au son d’une marche qui grince ou du carillon d’une horloge, l’imagination prend son envol, l’esprit voyage et d’autres horizons deviennent accessibles. Toujours aussi intrigué, Patrick Corillon s’est rendu à Angers pour découvrir la vraie histoire de La tenture de l’Apocalypse dont il nous fait part. Le voyage prend alors une toute autre dimension.
Au-delà du récit lui-même, c’est le plaisir que l’auteur prend à parler de ses souvenirs qui insuffle la vie au projet. L’enthousiasme est palpable et les objets s’animent sous nos yeux. Pour un moment hors du temps, l’élégante simplicité du spectacle enchantera à la fois les jeunes spectateurs et ceux qui ont su garder une âme d’enfant. Touchant et atypique.