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    « La voix des arbres », une lecture inestimable et primordiale

    Titre : La voix des arbres
    Autrice : Diana Beresford-Kroeger
    Editions : Tana
    Date de parution : 20 avril 2023
    Genre : Roman

    Diana Beresford-Kroeger est botaniste, biochimiste clinique et autrice de renommée internationale qui milite pour la préservation de l’environnement. Dans son ouvrage « La voix des arbres », elle nous conte une partie de son histoire, son enfance dans les années 50 en Irlande, ses études universitaires et son combat pour la préservation de la nature et des forêts.  

    De quoi ça parle

    « La voix des arbres » est un récit autobiographique inspirant qui traite de notre rapport au vivant et des dangers liés au réchauffement climatique.

    Diana Beresford-Kroeger nous offre un ouvrage indispensable sur les questions écologiques actuelles tout en évitant un état des lieux mortifère. Au contraire, c’est à travers l’émerveillement et la compréhension de la nature qu’elle nous invite à la préservation et à la sensibilisation de notre terre. Elle nous dispense avec intelligence et humilité, l’étendue de ses connaissances sur les arbres et sur le cycle inhérent à toute vie. A tel point que nous tombons amoureux de la complétude et de l’harmonie qui régit les espèces vivantes. Elle nous expose également l’espoir qu’elle place dans la reforestation du monde : « Il y a trois cents millions d’années, les arbres ont fait d’un environnement toxique par sa charge carbonique un milieu propice à la vie humaine. Ils peuvent répéter cet exploit. »

    De l’enfance atypique à l’alphabet celte des arbres

    Dans la première partie de l’ouvrage, Diana nous parle de l’origine de sa fascination pour la nature : sa prise sous tutelle par une communauté celte de femmes guérisseuses. Ces dernières ont fait d’elle la dernière dépositaire de ce savoir ancestral et lui ont léguée une mission capitale : partager cet héritage avec l’Humanité. Un passé qui la rapproche du combat des peuples des Premières Nations au Canada qui militent pour la préservation de la forêt boréale, l’une des rares forêts primitives qui existent encore dans le Monde.

    « La forêt boréale est la bête de somme du monde. Elle est irremplaçable… Les arbres issus des forêts primaires vieux de milliers d’années possèdent des caractéristiques qu’aucun arbre ne possédera aujourd’hui. Notre vie dépend de l’héritage actuel de nos forêts. La qualité du sol, la nature s’est créée afin de permettre un épanouissement de chaque espèce. Des cohabitations ne sont pas possibles, de par les aérosols et les caractéristiques biologiques des plantes entre elles. La disposition actuelle de nos forêts est le résultat de siècles et de siècles d’harmonisation et d’intelligence naturelle afin de permettre à chaque espèce animale et végétale de cohabiter. »

    La deuxième partie de l’ouvrage est quant à elle consacrée à l’alphabet celte, appelé aussi alphabet oghamique. Il a la particularité de faire correspondre chaque lettre à un arbre sacré pour les peuples celtiques.

    Dans cette partie, l’auteur nous éblouit par ses connaissances, détaillant avec passion chacune des espèces énoncées en la reliant à ses propriétés médicinales. Cette partie nous laisserait presque un sentiment de « trop peu », tant la matière et le propos sont intéressants.

    Le point fort de la lecture

    Diana Beresford-Kroeger est une scientifique qui lie l’acte à la parole. Il y a de nombreuses années, elle a entamé ce qui deviendra l’un de ses projets les plus symboliques, replanter sur sa propriété le plus d’espèces végétales menacées. Ceci dans un but de préservation, d’études et, nous le soupçonnons, un espoir de réintroduction.

    Dans son ouvrage, elle nous expose également son plan d’action, ce qu’elle nomme un bioplan mondial, élaboré dans le but de ralentir le réchauffement climatique. Elle nous explique que ce n’est pas une solution miracle mais un moyen de réparer les dégâts déjà causés et surtout de gagner du temps à la mise à mal de nos comportements destructeurs. Ce plan n’est pas simple, il consisterait à planter un arbre pour chaque être humain pendant six ans. Un chantier colossal. Ce à quoi, elle nous invite à la mise en place d’un bioplan personnel, plus réaliste en un sens. Ce dernier consisterait à consacrer une partie de notre temps à reverdir nos espaces de vies, nos jardins, nos balcons mais aussi à planter des arbres et des végétaux chaque année.

    Ce qu’il faut retenir

    L’exposé tenu est clair et sans appel : sans la nature, nous ne nous en sortirons pas. Notre survie dépend exclusivement de sa préservation. Sans les forêts, l’oxygène ne sera tout simplement plus créée. C’est aussi simple que ça.

    Dans sa ferveur à nous expliquer la complétude qui existe entre la faune et la flore, elle nous invite tout simplement à comprendre que nous faisons intégralement partie de ce biotope. Notre vie dépend de la prolifération de La Vie dans son ensemble. Nous faisons partie d’un tout. Sans harmonie, sans respect et sans préservation de la nature, nous sommes tout simplement perdus.

    Elle nous invite également à reconsidérer notre lien au vivant pour ses bienfaits thérapeutiques et médicinaux. Saviez-vous que des études ont prouvé que le chant des oiseaux permettait à la végétation de pousser plus vite ?  Saviez-vous qu’un bain en forêt est similaire chimiquement parlant à la prise d’anti-dépresseurs ? En effet, les propriétés aérosols de certaines plantes diffusent dans nos forêts une substance calmante naturelle.

    C’est toute cette beauté que Diana Beresford-Kroeger nous transmet et nous expose dans son ouvrage. Des lectures qui nous rendent plus conscients et plus responsables de notre présence sur terre. Un ouvrage INDISPENSABLE.

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