Titre : La villa aux étoffes
Auteur.ice : Anne Jacobs
Edition : 10/18
Date de parution : 03 octobre 2024
Genre du livre : Roman historique
Depuis le succès planétaire de la série Downton Abbey, les grandes sagas familiales ont à nouveau la cote. Si certains ont surfé sur cette tendance pour proposer de pâles copies de cette série à succès, d’autres y ont mis un peu plus d’originalité, comme Anne Jacobs avec La villa aux étoffes, saga en six tomes dont le premier a été réédité aux éditions 10/18.
Dans l’Allemagne de 1913, dans l’apparat d’une somptueuse maison bourgeoise, maîtres et domestiques se croisent et se côtoient, partageant joies, drames, secrets et amours interdites. La jeune orpheline Marie occupe le poste d’aide en cuisine dans l’imposante résidence de la famille industrielle Melzer. Alors que Marie cherche sa place parmi les domestiques, l’agitation règne lors de la saison du bal hivernal : Katharina, la belle cadette des Melzer, doit être introduite en société lors de la saison du bal hivernal. Seul Paul, l’héritier de la famille, se tient à l’écart et préfère sa vie étudiante à Munich – jusqu’à ce qu’il rencontre Marie.
De nombreux lecteurs pourraient être dubitatifs par rapport à cette nouvelle saga, tant les ressemblances quant au schéma narratif notamment avec d’autres récits sont grandes. Quels sont dès lors les arguments qui pousseraient les lecteurs à se procurer le roman d’Anne Jacobs ? Après la lecture du premier tome, on pourrait mettre en avant la qualité de l’écriture, mais également le fait de prendre le point de vue allemand – et donc opposé à ce que l’on présente en général – et de réaliser justement que les classes bourgeoises et aristocratique d’une part, et populaire d’autre part, ne différaient pas d’un pays à l’autre avant l’entrée de la Grande Guerre.
Loin de moi l’idée de présenter La villa aux étoffes comme une grande fresque historique qui vous donnera un point de vue original sur la première moitié du XXème siècle, néanmoins, l’ouvrage présente une intéressante étude de mœurs sur cette période et se laisse lire avec beaucoup de plaisir. Il serait dès lors dommage de s’en priver.