La résistance de l’air
de Fred Grivois
Drame
Avec Reda Kateb, Ludivine Sagnier, Johan Heldenbergh
Sorti le 1er juillet 2015
La résistance de l’air, c’est l’histoire d’un type ordinaire, sans histoire qui comme tous les types ordinaires a une femme, des enfants et une maison en construction. Ce type ordinaire, Vincent, se confronte aussi aux soucis ordinaires comme les problèmes d’argent et la maladie de son père. Acculé par sa vie ordinaire, Vincent va devoir prendre une grave décision et faire face aux conséquences irréversibles que celle-ci implique.
Dans le film de Fred Grivois et dans le rôle de Vincent : un Reda Kateb contrôlé et organique qui a su greffer son rythme de croisière à celui de la résistance de l’air. En plaçant l’intrigue au centre du microcosme du tir et des armes à feu, le réalisateur a offert à l’image une consistance physique toute particulière.
L’aspect sensoriel du film est très intéressant, bien exploité et tout s’implante en prenant son temps, tout en concentration, à l’image de la montée en puissance que l’histoire nécessite. La progression et le basculement dans le revers de situation sont subtils, bien que lents à se mettre en place, mais cela n’enlève rien à la qualité du récit.
Aux côtés de Reda Kateb, Ludivine Sagnier dans le rôle de l’épouse, un personnage-clé dans ce drame psychologique qui vous pousse à vous questionner sur ce que vous auriez fait à la place de Vincent. Car il est aussi question de cela dans La résistance de l’air : de la notion de choix et des surprises qui en découlent.
A noter également, la révélation à l’écran du comédien Johan Heldenbergh qui incarne à la perfection le personnage de Renaud que Vincent rencontre un jour au centre de tir. D’une justesse machiavélique, Johan Heldenbergh participe avec brio à la mise en place d’une atmosphère toute spéciale, à l’origine même du dilemme.
Un film à voir si on aime les intrigues psychologiques bien menées.
