Mise en scène et scénographie d’Eric De Staercke, de et avec Le Panach’Club
Du 18 décembre 2014 au 3 janvier 2015 à 20h30 au Théâtre des Riches Claires
Caustique, saugrenu, déjanté, ébouriffant, hilarant… Les adjectifs manquent pour décrire cette pièce où l’on rit une seule fois, mais du début à la fin. Les neuf acteurs de la troupe du Panach’Club se relaient dans une série de tableaux mettant en scène de manière décoiffante de petits évènements dramatiques de la vie quotidienne de monsieur et madame tout le monde avec un humour décapant. Se succèdent de cette manière des vendeurs d’organes à la sauvette qui racolent les vielles personnes dans un parc ; des policiers absolument pas concernés par les problèmes des gens ; une salle d’attente d’hôpital où un grand blessé désespère de recevoir des soins parce que l’infirmière s’occupant de l’accueil semble bien avoir une sérieuse dent contre lui ; des collègues de bureau qui se liguent contre leur patronne tyrannique et incompétente dans un jeu tragi-comique ; des vendeurs prêts à se pendre, mais surtout à nous pendre, si l’on ose pointer du doigt un défaut dans leur marchandise ; une présentatrice de talk-show façon Delarue qui met en exergue des problèmes de couples qui n’existent pas à seule fin de faire de l’audience, et on en passe des vertes et des pas mûres.
Le tout est soutenu par une compagnie d’acteurs talentueux qui interprètent tour à tour une centaine de personnages différents avec des changements de costumes surprenants et inattendus. La scénographie présente un décor très simple : une porte, une armoire, une table et quelques chaises en bois, réaménagé différemment à chaque nouveau tableau. Le fond est tendu d’un voile transparent où se produit un orchestre loufoque lors de chaque transformation de décor, ce qui donne une réelle dynamique à l’ensemble.
Cette pièce met en lumière des situations grotesques dans lesquelles chacun de nous s’est au moins trouvé confronté une fois dans sa vie. On en cherche tous les jours le sens sans jamais comprendre pourquoi les gens agissent ainsi et l’on se perd dans les méandres de nos réflexions parce que ce qui se passe dans la tête des autres reste, et sera toujours un mystère. Et puis, si tout le monde est fou, finalement, cela revient à dire que personne ne l’est. Non ?
Les scènes proposées prennent leur source dans notre univers quotidien mais finissent toujours par déraper de manière incongrue et délicieusement absurde. A la recherche du sens de la vie perdu est une pièce de théâtre politiquement incorrecte qui nous fait nous esclaffer sans aucun complexe. Vous avez dit bizarre ? Vous n’avez encore rien vu !