Titre : La petite reine de l’échiquier
Texte : Isabelle Collioud-Marichallot
Dessin : Laura Giraud
Éditeur : Kilowatt
Date de parution : 20 octobre 2023
Genre : Jeunesse, Livre illustré
En 1996, une intelligence artificielle défie pour la première fois l’intelligence humaine lors d’une partie d’échecs pas comme les autres. Le champion du monde d’échecs Garry Kasparov accepte de jouer contre l’ordinateur Deep Blue, développé par IBM. La petite reine de l’échiquier est un album jeunesse qui évoque cet évènement historique à travers la passion d’une petite fille et de son grand-père pour les échecs. Un livre accessible et instructif qui encourage avant tout les enfants à s’investir dans leurs passions.
Un match historique
Ally, l’héroïne de La petite reine de l’échiquier, habite aux États-Unis. Très tôt, elle développe une passion pour les échecs, encouragée par son grand-père. Grâce à lui, elle obtient une place pour assister au tournoi opposant Gasparov à Deep Blue à Philadelphie le 17 février 1996. Si Gasparov sort vainqueur de ce premier duel, cela ne sera pas le cas lors de la « revanche » de 1997 à New York…
Une collection pour faire découvrir aux enfants les évènements marquants du XXe siècle
Avec ses grandes illustrations en couleurs de type BD et un texte relativement court, La petite reine de l’échiquier est adapté aux enfants dès l’école primaire. Le livre fait partie d’une collection originale de fictions, « Un jour ailleurs », qui explique aux enfants certains épisodes clés de l’Histoire du XXe siècle.
Si on regrette que l’album ne développe davantage la « revanche » de Deep Blue et l’impact psychologique de cette victoire de l’intelligence artificielle, cette lacune est comblée par la postface de 6 pages intitulée « En savoir + ». Celle-ci explique en termes simples les grandes avancées et les grands défis de l’IA jusqu’à aujourd’hui. On aurait aimé que cette section soit un peu plus interactive, avec un petit quiz par exemple. Mais on apprécie le choix audacieux du sujet pour un album jeunesse et la volonté d’encourager les petites filles à s’intéresser à ces deux univers traditionnellement plutôt masculins (les échecs et les nouvelles technologies).