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    La Nuit du BIFFF : Tueurs, tueurs, tueurs !

    Voici venu le point culminant du BIFFF, la Mecque du festival, la cerise sur le gâteau, l’orange dans notre Maitrank : la Night ! Entre programmation très prometteuse, affluence record cette année et surprises, on mettait énormément d’attentes dans cette édition. Des attentes qui n’ont clairement pas été déçues.

    On nous avait promis une surprise en début de séance et nous n’avons pas été déçus. Même si le clou de la soirée aura bien entendu été cette superbe reprise de « la petite merdeuse de voisine qui commence à apprendre la flûte et qui sonne comme un chaton qu’on égorge » par Stéphane. En amuse-bouche, nous avons eu droit à un court-métrage réalisé par François Troukens (Tueurs) et mettant en scène… Damso, Joey Starr et Bouli Lanners ! Rien que ça. Vraisemblablement tourné pour servir de clip à Tueurs (BO du film de Troukens), ce court métrage tourné à Bruxelles annonce Bang ! Bang !, prochain film du réalisateur belge dans lequel on retrouve donc l’interprète de Macarena (la version bresom, pas celle de Los Del Rio) ainsi que le compère de Kool Shen. Un beau cadeau pour débuter cette Night.

    Battle Royal dans un marais

    Et pour débuter cette nuit du fantastique et de l’horreur : un bon petit slasher des familles qui sent bon les Vendredi 13 et Massacre à la tronçonneuse. Après avoir survécu à sa nuit d’horreur avec Sinok, Andrew Yong, seul rescapé de la tuerie, revient sur les lieux du crime pour promotionner son bouquin et parce qu’on lui promet un bon paquet d’oseille. Un peu comme si François Hollande revenait à l’Elysée pour un documentaire exclusif.

    Un crash d’avion plus tard et quelques décapitations réalisées par la mascotte locale, le groupe va devoir survivre à cette nuit de l’horreur (refrain connu). Un slasher plutôt classique comme premier film à la nuit, ça fait toujours plaisir histoire d’un peu se chauffer. Et ce, même si ce Victor Crowley avait le potentiel pour faire mieux (pourquoi rester autant de temps dans ce putain d’avion ?).

    La suite par contre nous envoie directement du bon gros pâté sanguinolent comme on l’aime ! Second film au programme, Game of Death se présente comme un bon gros film qui tâche ! Des jeunes qui pensaient se taper un petit trip à la American Pie trouvent la version interdite aux moins de 18 ans de Jumanji. Le but : tuer quelqu’un avant la fin de chaque décompte. Dans le cas contraire, c’est l’un des participants qui voit sa tête exploser comme un Nokia au micro-onde. Petit concentré de tuerie de masse dopé au Battle Royal et avec quelques touches de Funny Games, ce Game of Death tombe comme un Damso dans le rap game : à point !

    Tonton Tapis en live streaming

    Des vendeurs de tapis, des cannibales. Il n’en faut pas plus pour nous faire plaisir au final. Venus remplacer la carpette d’une famille qui sent encore plus la consanguinité qu’un weekend scout à Marcinelles, les potos à Tonton Tapis vont vite se rendre compte qu’ils sont plutôt invités pour faire partie de la gastronomie locale. Une bonne manière de soutenir les petits producteurs, c’est bien. De là à dire qu’ils vont être mis au tapis, il n’y a qu’un pas. Bon petit Survive Movie ponctué de tranches d’humour et de démembrements, Cannibals and Carpet Fitters remplit parfaitement son rôle de troisième patate de la soirée et réussit le plus important : nous tenir éveillés ! Un film à la Snoop Dog : qui fume la moquette.

    Et le plat de résistance : Framed. Cette année, l’hyperconnectivité a plus d’une fois été mis au premier plan dans le BIFFF. Avec talent comme dans Tragedy Girls ou de manière beaucoup plus poussive comme dans Selfie From Hell ou Sunny. Mais le film le plus gore sur le sujet, c’est sans conteste Framed. Ce torture porn bien dérangeant arrive à verser dans le bien trash jusqu’à nous servir un mix aussi sombre qu’un album de Damso. Une manière parfaite de finir une nuit qui aura tenu toutes ses promesses. À l’année prochaine. Parce que comme le dirait Roxanne : le BIFFF c’est le meilleur festival du monde !

    Olivier Eggermont
    Olivier Eggermont
    Journaliste du Suricate Magazine

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