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    La Liste de mes envies de Didier le Pêcheur

    la liste de mes envies affiche

    La Liste de mes envies

    de Didier le Pêcheur

    Comédie dramatique

    Avec Mathilde Seigner, Marc Lavoine, Virginie Hocq, Frédérique Bel, Patrick Chesnais

    Sorti le 18 juin 2014

    Critique :

    Perdu de vue depuis 1998, je m’étais arrêté dans la carrière de Didier Le Pêcheur à son film glauque et malsain : J’aimerais pas crever un dimanche avec Elodie Bouchez et Jean-Marc Barr où l’on voyait une femme ressusciter après s’être faite violée post-mortem. S’en suit ensuite un film érotique autour des partouzes, du sadomasochisme et du sida. La suite de la carrière du réalisateur se déroule plutôt à la télé et il attendra 2008 avant de revenir au grand écran.

    Cette fois, il s’attaque au roman à succès de Grégoire Delacourt, La Liste de mes envies, en n’en changeant que très peu l’intrigue, si ce n’est la fin, bien plus triste que dans le film. Un couple plutôt cols bleus est à un tournant de son histoire : les enfants sont partis, monsieur brigue une promotion de chef d’atelier chez Häagen-Dazs et madame possède enfin sa propre mercerie et son blog destiné à sa clientèle. Ils se sont habitués à vivre avec ce qu’ils avaient et en étaient heureux. Jusqu’au jour où Jocelyne touche 18 000 000 d’euros au Lotto et qu’elle refuse d’en parler à Jocelyn ou à ses amis. Jocelyne cache le chèque dans sa maison et dresse la liste de ses envies.

    Vu qu’elle peut se permettre de noter sa propre liste, je ne vais pas me gêner d’écrire la liste de mes envies pour que le film soit bien plus intéressant :

    – Ne plus voir un couple de gens censés être des ouvriers vivre comme des bobos et dont le père de madame est chef d’orchestre.
    – Ne plus subir tous les détails qui n’apporte rien à l’histoire et la ralentissent.
    – Ne plus voir un film invraisemblable où toute une fortune se joue sur un bout de papier caché.
    – Ne plus voir de bons acteurs comme Julien Boisselier ou Patrick Chesnais ou encore Michel Vuillermoz jouer les utilités.
    – Ne plus voir les fausses dents blanches de Julien Boisselier.
    – Ne plus voir Julier Ferrier surjouer.
    – Ne plus voir au cinéma, une réalisation d’un téléfilm (à force d’en faire, Le Pêcheur en a gardé les tics ?)

    Mais :

    – Revoir Mathilde Seigner dans un tout autre registre qu’habituellement.
    – Revoir Marc Lavoine crédible en ouvrier alcoolo.
    – Revoir la ville d’Arras au cinéma.
    – Revoir Didier Le Pêcheur en scénariste comme pour les films d’Elie Chouraqui (Ô Jerusalem et Harrison’s Flowers).

    Cette liste figure, je pense assez bien, la déception subie pendant la projection et je vais me permettre d’oublier assez vite ce film et ne le conseille qu’aux âmes fleurs bleues ou aux spectateurs des films de 20h50 de TF1, d’ici un an.

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

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